* Révision en baisse de la croissance au 4ème trimestre
    * Le Dow perd 0,45%, le S&P 0,3%, le Nasdaq 0,49%
    * Sur la semaine, le Dow stable, le S&P -0,3%, le Nasdaq
+0,2%
    * Sur le mois, le Dow a pris 5,6%, le S&P 5,5% et le Nasdaq
7,1%
    * Plus forte hausse mensuelle du S&P-500 depuis octobre 2011

 (Actualisé avec Monster Beverage, Ross Stores, dollar,
Treasuries)
    par Caroline Valetkevitch
    NEW YORK, 27 février (Reuters) - La Bourse de New York a
terminé en baisse vendredi après une série d'indicateurs
économiques mitigés, mais l'indice S&P-500 affiche sa meilleure
performance mensuelle depuis octobre 2011.
    La tendance a notamment été alourdie par l'annonce d'un
ralentissement plus net que prévu de la croissance américaine au
quatrième trimestre, la reconstitution des stocks des
entreprises ayant marqué le pas et le déficit commercial s'étant
creusé. Les fondamentaux économiques restent néanmoins solides.
    L'indice Dow Jones a perdu 81,72 points, soit 0,45%,
à 18.132,70 points. Le S&P-500, plus large, a cédé 6,23
points, soit 0,30%, à 2.104,51. Le Nasdaq Composite a
reculé de son côté de 24,36 points (-0,49%) à 4.963,53 points.
    Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a fini sur une note
stable (-0,04%), le S&P a cédé 0,3% et le Nasdaq a pris 0,2%. 
    Mais après un début d'année poussif, les actions ont bien
rebondi en février. Sur le mois, les hausses ont été de 5,6%
pour le Dow, de 5,5% pour le S&P et de 7,1% pour le Nasdaq, qui
affiche sa plus forte hausse mensuelle depuis janvier 2012.
    Le produit intérieur brut (PIB) a crû de 2,2% en rythme
annualisé contre 2,6% en première estimation le mois dernier, a
annoncé le département du Commerce vendredi, après un rythme de
croissance de 5% au troisième trimestre. 
    Les autres indicateurs publiés vendredi ont envoyé des
signaux contradictoires sur l'économie américaine. 
    Les promesses de vente immobilière ont atteint en janvier un
plus haut d'un an et demi mais l'indice PMI pour la région de
Chicago a reculé bien plus que prévu tombant à un plus bas
depuis juillet 2009 et montrant une contraction de l'activité.
[IS:nL5N0W14MB] et 
    Enfin, le sentiment du consommateur américain a reflué en
février, après avoir atteint un sommet de 11 ans, selon l'indice
de l'Université du Michigan dans sa version définitive.
 
    "Nous sommes à un stade où l'économie américaine est un peu
moins vigoureuse, c'est du moins ce qu'indiquent les dernières
données. Mais je dirais que nous restons sur des bases solides,
c'est juste que nous sommes un peu dans une phase de reflux et
le marché reflue un peu en même temps", dit Bill Stone,
responsable de la stratégie chez PNC Wealth Management.
    Aux valeurs, Apple a pesé sur le S&P et sur le
Nasdaq avec une perte de 1,5%.  Ericsson a engagé une
procédure judiciaire à l'encontre d'Apple pour violation de
brevets après le refus du groupe américain de laisser la justice
fixer les modalités d'un accord de licence.   
    Parmi les autres valeurs en baisse, J.C. Penney a
dévissé de 6,8% après l'annonce par la chaîne de grands magasins
d'une perte trimestrielle de 59 millions de dollars et d'un
résultat par action ajusté à l'équilibre, alors que les
analystes tablaient sur un bénéfice de 11 cents. 
    Bank of America a cédé 1,43% après l'annonce du
départ prochain de deux des membres du conseil d'administration
et du responsable de la comptabilité. UBS a par ailleurs abaissé
sa recommandation à "neutre" contre "achat" sur le titre. 
    Monster Beverage a fait un bond en avant de 13,13%,
plus forte hausse du S&P-500 et du Nasdaq, et Ross Stores
 a gagné 6,82%, après la publication de leurs résultats.
   
    Alors que les publications de résultats arrivent à leur
terme, les données de Thomson Reuters arrêtées à jeudi montrent
que sur les 475 entreprises entrant dans la composition du S&P
500 qui ont fait état de leurs résultats, 69,5% ont battu le
consensus, une proportion légèrement supérieure à celle de 69%
constatée au cours des quatre trimestres précédents. 
    La croissance moyenne des résultats pour l'ensemble de
l'échantillon est attendu à 6,8% sur le trimestre. 
    Le dollar s'est stabilisé vendredi tout en s'apprêtant à
afficher son huitième mois de hausse d'affilée, porté par
l'amélioration de la conjoncture et des commentaires de
responsables de la Réserve fédérale américaine renforçant les
anticipations de hausse des taux d'intérêt cette année.
    Pour les mêmes raisons, les obligations du Trésor sont en
passe d'accuser leur plus net recul mensuel depuis mai 2013.
    La présidente de la Fed, Janet Yellen, a réaffirmé son
engagement à la "patience" en matière de relèvement des taux
lors de déclarations devant le Congrès américain cette semaine. 
    D'autres responsables de la Fed ont affirmé que la banque
centrale restait prête à normaliser sa politique monétaire dans
le courant de l'année, mais que le rythme des hausses de taux
serait probablement progressif en raison de la faiblesse de
l'inflation, qui est restée sous l'objectif de 2% de la Fed.

 (Juliette Rouillon pour le service français)