L'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs a abandonné 12,69 points, soit 0,08%, à 16.272,01 points alors que le Standard & Poor's-500, plus large, s'est redressé en fin de séance pour gagner finalement 3,79 points (0,20%) à 1.923,82. Le Nasdaq Composite a progressé de son côté de 6,92 points (0,15%) à 4.627,08.

La séance avait débuté en hausse, dans le prolongement de mercredi, mais le marché a effacé ses gains après la publication de l'indice ISM des directeurs d'achat (PMI) dans l'industrie qui est tombé à 50,2 en septembre, au plus bas depuis mai 2013 et à un niveau proche de la barre de 50 sous laquelle il rendrait compte d'une contraction de l'activité.

Les bons chiffres du marché automobile américain en septembre, à son meilleur niveau depuis l'été 2005, ont toutefois apporté un soutien et Apple qui plombait les indices le matin a réduit ses pertes en fin de séance.

"Il y a plein de raisons qui justifient de rester hors du marché actuellement", commente Peter Kenny, du broker Kenny & Co à Denver, en citant pêle-mêle les inquiétudes sur la croissance chinoise, l'attente du flot de résultats du troisième trimestre, la baisse des cours du pétrole et les tensions géopolitiques ravivées par les bombardements russes en Syrie.

Les indicateurs économiques mitigés pourraient compliquer la tâche de la Réserve fédérale qui entend toujours commencer à relever ses taux d'intérêt avant la fin de l'année.

Les chiffres de l'emploi de septembre, publiés avant l'ouverture, n'en sont que plus attendus. Les économistes prévoient en moyenne 203.000 créations de postes, après les 173.000 annoncées pour août qui étaient le total le plus faible depuis cinq mois.

APPLE RÉDUIT SES PERTES

Apple, qui perdait plus de 2% pendant une bonne partie de la séance, a réduit sa perte en clôture à 0,65%, à 109,58 dollars. Le titre a pâti d'une information du site d'information DigiTimes selon lequel le fabricant de l'iPhone a revu à la baisse ses commandes de puces à l'un de ses fournisseurs pour la fin de l'année.

Dans le même compartiment des techs, Twitter a chuté de 8,39% à 24,68 dollars, faisant plus qu'effacer ses gains de la veille. La probable confirmation du cofondateur Jack Dorsey au poste de directeur général, fonction qu'il occupe à titre intérimaire depuis trois mois, fait craindre à certains investisseurs des conflits d'intérêts dans la mesure où il dirige parallèlement la société de paiements mobiles Square qui va bientôt s'introduire en Bourse et, comme Twitter, cherche à se développer dans l'e-commerce.

A la hausse, Fiat Chrysler (+2,35%), General Motors (+2,17%) et Ford Motor (+0,74%) ont profité de la hausse de leurs ventes en septembre.

Parmi les valeurs moyennes, Dunkin Brands, maison mère de la chaîne de restauration rapide Dunkin' Donuts, a chuté de 12,24% à 43,00 dollars, sa plus mauvaise séance en plus de quatre ans de cotations sur le Nasdaq, après l'annonce de prévisions de résultats décevantes et de la fermeture de 100 points de vente.

Le fabricant de chaussures Crocs a été sanctionné d'un recul de 14,04% à 11,11 dollars après avoir réduit mercredi sa prévision de chiffre d'affaires trimestriel du fait des taux de change défavorables.

(Sinead Carew, avec Abhiram Nandakumar et Tanya Agrawal à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)