L'indice Dow Jones a gagné 61,71 points, soit 0,38%, à 16.421,89 points et le Standard & Poor's 500 a pris 3,22 points (0,17%) à 1.877,03 points, nouvelle clôture record, après avoir inscrit en séance un plus haut historique à 1.881,94 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de 5,85 points (0,13%) à 4.352,13 points, après être monté en séance à un plus haut de l'année de 4.371 points.

Le marché a profité d'un indicateur positif sur le marché du travail et des espoirs de solution diplomatique dans la crise ukrainienne mais les volumes sont restés faibles à la veille des chiffres mensuels de l'emploi qui s'annoncent difficiles à interpréter.

Les inscriptions au chômage ont baissé à 323.000 la semaine passée aux Etats-Unis, leur niveau le plus bas depuis trois mois, de quoi laisser espérer un retour de meilleures conditions sur le marché du travail après un hiver exceptionnellement rude.

"Les fondamentaux du marché semblent OK", juge John Manley, analyste chez Wells Fargo Funds Management à New York. "Les contraintes imposées par la météo se révèlent passagères".

Les économistes, y compris à la Réserve fédérale, estiment qu'il faudra attendre au moins deux mois pour avoir des chiffres de créations d'emplois fiables après les distorsions causées par les intempéries et qui devraient encore fausser la statistique de vendredi. En attendant, le consensus réalisé par Reuters donne 149.000 créations d'emplois hors agriculture en février, après les 113.000 annoncées en première estimation pour janvier, avec un taux de chômage stable à 6,6%.

La crise en Ukraine, à l'origine d'une nouvelle baisse de la Bourse de Moscou et du rouble, est restée présente dans les esprits mais les investisseurs ne croient pas au scénario du pire.

"Personne ne veut de guerre et les Russes ne veulent pas voir leurs marchés s'effondrer, alors tout finira bien par se calmer", veut croire John Manley.

"Le fait que le S&P ait fini sur un record en dépit du courant vendeur de la fin d'après-midi montre bien la résistance de ce marché aux mauvaises nouvelles, y compris géopolitiques", note de son côté Tim Ghriskey, directeur des investissements chez Solaris Asset Management à Bedford Hills (New York).

STAPLES CHUTE DE 15%

Sur le front des valeurs, Staples a chuté de 15,30%, tirant à la baisse le Nasdaq 100 (-0,17%) qui avait auparavant atteint lui aussi un plus haut de l'année. Le numéro un américain des articles de bureau a été lourdement sanctionné après l'annonce d'une baisse de ses ventes qui va l'amener à fermer 225 magasins d'ici 2015.

Autre baisse notable, le distributeur Costco a reculé de 2,76% après l'annonce d'un bénéfice trimestriel en baisse de 15% et inférieur aux attentes des analystes.

Au sein du Dow Jones, seules cinq valeurs sur 30 ont fini en repli, Pfizer (-0,89%) accusant la plus forte baisse alors qu'American Express (+1,49%) est arrivé en tête des hausses.

Parmi les valeurs de second rang, Pixelworks a vu son cours de Bourse pratiquement doubler à 9,00 dollars sur le Nasdaq contre 4,80 la veille. La société, qui fabrique des puces pour écrans, a révélé mercredi soir compter Apple parmi ses clients et la firme à la pomme -qui met au point un téléviseur, l'iTV- a même représenté plus de 10% de son chiffre d'affaires en 2013.

(Rodrigo Campos, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Costco Wholesale Corporation, Staples, Inc., Pixelworks, Inc.