* Perte de 0,42% pour le Dow, de 0,3% pour le S&P, de 0,05% pour le Nasdaq (Actualisé avec des précisions, élements de change et obligataires)

par Yashaswini Swamynathan et Noel Randewich

NEW YORK, 25 juillet (Reuters) - Wall Street a terminé dans le rouge la première séance de la semaine, dans le sillage des valeurs du secteur de l'énergie, victimes du net recul des cours pétroliers, et à la veille de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale.

Ce début de semaine négatif vient donner un coup de frein à un rally démarré le 27 juin et qui a fait progresser Wall Street de 9%.

Aucun changement de taux n'est attendu à l'issue de la réunion qui se tient mardi et mercredi mais certains professionnels, minoritaires, se demandent si la résistance des marchés au vote britannique en faveur du "Brexit" et si les bons indicateurs économiques américains récemment publiés ne vont pas amener la banque centrale à relancer les anticipations en vue de sa réunion suivante, en septembre.

Pour autant, les traders n'évaluent qu'à 14,7% la probabilité d'une hausse des taux en septembre et à 38,5% en décembre, selon l'outil FedWatch de CME Group.

Dans un tel contexte d'attente, non seulement de la Fed mais aussi de la Banque du Japon (BoJ), qui tient réunion vendredi, le dollar a fléchi contre le yen et un contre un panier de devises de référence.

Les cours pétroliers sont pour leur part tombés à leurs plus bas niveaux en deux mois et demi, la situation d'engorgement du marché pesant toujours sur le moral des traders.

L'indice Dow Jones a perdu 77,79 points (0,42%) à 18.493,06 points. Le S&P-500, plus large, a cédé 6,55 points (0,30%) à 2.168,48. Le Nasdaq Composite a laissé 2,53 points (0,05%) à 5.097,63.

L'indice S&P de l'énergie perd près de 2%, plus fort recul sectoriel de la séance. Neuf des 10 grands indices sectoriels du S&P-500 ont fini dans le rouge.

Les publications, cette semaine, des poids lourds high tech Apple, Alphabet, Amazon.com et Facebook seront scrutées, les investisseurs se poseat des questions sur les valorisations déjà bien tendues du S&P après ses récents records. Ces quatre sociétés pèsent ensemble 7% de l'indice S&P et un cinquième du Nasdaq.

Sur les 125 société du S&P-500 ayant publié leurs trimestriels jusqu'à présent, 68% ont dépassé le consensus, soit plus que la moyenne habituelle de 63%, selon les données Thomson Reuters.

Globalement, les bénéfices des sociétés composant l'indice S&P-500 sont attendus en baisse de 3,7% au deuxième trimestre, alors que le pourcentage était de 5% au début de la "saison" des résultats.

"Les résultats du deuxième trimestre sont plus étoffés qu'on ne l'aurait cru mais, pour une raison ou pour une autre, le marché est obsédé par les cours pétroliers aujourd'hui", a dit Kim Forrest, analyste de Fort Pitt Capital Group. "On dirait que les marché ne peuvent suivre qu'une pensée à la fois".

"Nous approchons de points extrêmes pour ce qui est des valorisations; le marché essaye de reprendre son souffle", a constaté David Schiegoleit (Private Client Reserve of U.S. Bank).

Aux valeurs, Yahoo a cédé 2,7% après que Verizon Communications eut annoncé le rachat de ses activités internet pour 4,83 milliards de dollars, clôturant ainsi un long et douloureux processus d'enchères pour l'un des pionniers du web. Verizon a laissé 0,4%.

Sprint a fait un bond en avant de 27,7%. Le quatrième opérateur mobile américain a publié un chiffre d'affaires légèrement meilleur que prévu, des promotions importantes lui ayant permis de réaliser le meilleur trimestre en neuf ans en termes de gain net d'abonnés postpayés.

Apple a perdu 1,34% à la veille de la publication de ses trimestriels, l'intermédiaire BGC ayant ramené sa recommandation à "vendre", selon CNBC.

Texas Instruments a gagné 1,1%, avant la parution de ses résultats du deuxième trimestre après la clôture. Le fondeur a fait état d'un bénéfice en hausse de 12% au deuxième trimestre et son action gagnait 6% en après-Bourse.

Gilead Siences a lui cédé 3% en après-Bourse en réaction à son communiqué de résultats.

Le volume a été léger, de l'ordre de 5,9 milliards de titres échangés, en deçà de la moyenne quotidienne de près de sept milliards des 20 dernières séances.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à deux ans a atteint un pic de quatre semaines de 0,731% en raison d'un médiocre adjudication de papier à deux ans, suscitant une demande qui n'avait jamais été aussi faible depuis décembre 2008.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)