New York (awp/afp) - Wall Street, affectée par de nouveaux commentaires de Donald Trump sur l'Iran, a démarré en petite baisse lundi, au début d'une nouvelle semaine chargée en résultats d'entreprises.

Vers 14H20 GMT, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, reculait de 0,05% à 25.044,91 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, abandonnait 0,18% à 7.805,90 points.

L'indice élargi S&P 500 lâchait 0,05% à 2.800,39 points.

La place new-yorkaise, accueillant diversement de nombreux comptes trimestriels de sociétés et déjà inquiète de propos du président américain, avait évolué en ordre dispersé sur l'ensemble de la semaine dernière: le Dow Jones s'était apprécié de 0,15%, le S&P 500 de 0,02% tandis que le Nasdaq avait perdu 0,07%.

Les marchés demeuraient fragilisés lundi par l'"empiètement apparent (de Donald Trump) sur l'indépendance de la banque centrale américaine" après les critiques lancées vendredi par le président américain à l'encontre de la décision de la Fed de remonter ses taux d'intérêt, a noté Patrick O'Hare de Briefing.

Le locataire de la Maison Blanche a de nouveau attiré l'attention dimanche après "un tweet provocateur (...) à destination de l'Iran", a ajouté M. O'Hare.

Alors que le président iranien Hassan Rouhani a prévenu le dirigeant américain de "ne pas tirer les moustaches du tigre", assurant qu'un conflit avec l'Iran serait la "mère de toutes les guerres", Donald Trump a averti Téhéran de ne "jamais plus menacer les Etats-Unis" sous peine de "conséquences telles que peu au cours de l'Histoire en ont connues".

Grave maladie

L'inquiétude des marchés sur le front géopolitique intervenait au début d'une semaine qui sera marquée par la publication de très nombreux résultats trimestriels d'entreprises américaines, à l'instar de General Motors, Alphabet (maison-mère de Google), Facebook, Starbucks, Chevron ou Fiat Chrysler (FCA).

Le titre coté à New York de cette dernière société était chahuté lundi peu après l'ouverture (-2,07%) après le départ de son patron emblématique Sergio Marchionne pour grave maladie, et la démission de son responsable pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique (Emea), Alfredo Altavilla.

Le patron de Jeep, Mike Manley, qui a fait du constructeur américain le joyau de FCA, prend la tête du groupe automobile.

Ferrari, également dirigée par M. Marchionne jusqu'à présent, chutait de 4,66% dans les premiers échanges.

Louis Camilleri, ancien patron de Philip Morris (-1,13% à 83,36 dollars), devient administrateur délégué de Ferrari, dont John Elkann, président de FCA et petit-fils d'Umberto Agnelli, prend la présidence.

Parmi les autres valeurs du jour, le constructeur américain de véhicules électriques haut de gamme Tesla reculait nettement (-4,91% à 298,19 dollars). La société dirigée par Elon Musk a demandé à des fournisseurs de lui reverser une partie de l'argent payé pour des contrats passés, affirme le Wall Street Journal.

Le groupe spécialisé dans les jouets Hasbro bondissait de 13,04% à 106,18 dollars après la publication d'un bénéfice par action supérieur aux anticipations pour le deuxième trimestre 2018.

Le groupe de services pétroliers Halliburton plongeait (-7,50% à 41,81 dollars) malgré un bénéfice net trimestriel conforme aux attentes des analystes. Le Venezuela, pays confronté à des difficultés économiques et à des tensions politiques, continue à peser sur les comptes de l'entreprise.

Au 20 juillet, la croissance trimestrielle du bénéfice par action des entreprises américaines a été en moyenne de 20,8%, au-dessus des anticipations des analystes, a observé Sam Stovall de CFRA, citant les chiffres de S&P Capital IQ.

Le marché obligataire se tendait: le rendement sur la dette américaine à 10 ans montait à 2,929%, contre 2,893% vendredi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,069%, contre 3,026% en fin de semaine.

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