Une fois de plus, l'Europe a subi une vague de liquidation venue des US qui a permis aux gérants américains de soutenir leur propre marché, avec un indéniable succès puis le S&P500 ne s'effrite que de -0,38%, ce qui est compensé par la hausse de +0,43% du Nasdaq... qui s'envole d'ailleurs de +1,8% hors séance (le NASDAQ-100 est euphorique) après la publication des trimestriels très attendu des 'GAFA'.

Wall Street qui avait rouvert en léger repli (-0,8% pour le Nasdaq à -1,3% pour le Dow Jones) n'avait pas tardé à doubler ses pertes suite à tweet de Trump évoquant un report des élections présidentielles du 3 novembre (pour cause de risque de 'fraude') mais le patron du groupe Républicain au Congrès a rapidement balayé le scénario d'un changement de la date 'qui est gravée dans le marbre'.
Wall Street a vite repris ses esprits et flirtait avec l'équilibre dès la mi-séance.

Les 'chiffres du jour' ont eu peu d'impact sur les cours (chute du PIB, hausse du chômage) et les investisseurs s'abstenaient de perdre leur sang froid, dans l'espoir de 'bonnes surprises' avec les trimestriels attendus peu après la clôture.
Et ils n'ont pas été déçus : à part Alphabet dont le chiffre d'affaire a reculé pour la 1ère fois en 16 ans, les 'GAFA' font un carton plein, battant les prévisions les plus optimistes, notamment Apple qui publie un chiffre d'affaire de 59,7Mds$ (52,25 attendu) et un bénéfice par action de 2,58$, soit 20% de mieux que les 2,04$ anticipé (en hausse de 11% par rapport au T2 2019).

Les ventes d'iPhone représentent la moitié du C.A avec 26,42Mds$, soit 4Mds$ de plus qu'attendu, grâce au succès de l'i-Phone SE commercialisé juste en-dessous de 400$, le prix d'un smartphone de catégorie intermédiaire chez Huawei (devenu le N°1 mondial devant Samsung), OPPO ou Xiaomi.
Amazon a également battu le consensus avec un C.A titanesque de 88,9Mds$ (contre 81,5Mds$ attendu), en hausse de 40% par rapport au T2 2019 (63,4Mds$), conséquence du 'stay at home' et d'une envolée des ventes en ligne via les smartphones.

Le S&P500 a reculé non pas à cause des 'technos' (restée bien orientées) mais dans le sillage du secteur 'énergie' avec Occident Petroleum -7,4%, Conoco -5,8%, Valero -5,6%, Schlumberger -5,1%, Devon -4, 5%, Exxon -4,9%, Chevron -4,2%, Noble -4,1%, Marathon -4%... et l'exception qui confirmait la règle, Apache avec +17,3% (l'avenir de ce groupe reste plus que jamais incertain, il présente le ratio d'endettement le plus élevé parmi les producteurs de 'shale oil' depuis la faillite de Chesapeake.

Les bancaires ont également souffert de la perspective de taux zéro jusqu'à 2023 (le T-Bond à 3 ans affiche 0,134% de rendement, le '5 ans' affiche 0,23% (alors que la fourchette du taux directeur est fixée à 0,00/0,25%... ce qui signifie un possible statu quo sur les taux jusquà fin 2024)
Du côté des statistiques du jour, qui ont fait figure de 'non événement', le PIB américain ressort en chute de 32,9% en rythme annuel au deuxième trimestre 2020, selon la première estimation du Département du Commerce, là où les économistes anticipaient en moyenne une contraction de près de 35%.

La décroissance économique s'est donc accélérée un petit peu moins que prévu par rapport au taux de -5% du trimestre précédent, plongeon reflétant les mesures de confinement prises en mars et avril, puis partiellement levées en mai et juin, face à la pandémie de Covid-19.

Par ailleurs, l'indice de prix PCE ('panier de la ménagère') a reculé de 1,9% au deuxième trimestre, à comparer à une hausse de 1,3% au premier trimestre.
Hors alimentation et énergie, ce taux est passé de +1,6% à -1,1% d'un trimestre sur l'autre.

Nouvelle déception sur le front de l'emploi avec le chômage 'hebdo': le Département américain du Travail annonce ce jeudi avoir dénombré 1.434.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, à comparer à 1.422.000 la semaine précédente (1.416.000 en estimation initiale).

Le rythme des inscriptions au chômage s'accélère et s'avère conforme aux anticipations de +1,45 million d'inscriptions.

La moyenne mobile sur quatre semaines a cette fois progressé, pour atteindre 1.368.500, en hausse de 6.500 en l'espace d'une semaine.

L'Or ne lâche rien et se maintient proche du zénith historique à 1.940$, le pétrole souffrait de dégagements appuyés avec -3%, il retombe sous 40$ sur le NYMEX.


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