New York (awp/afp) - Wall Street évoluait près de l'équilibre peu après l'ouverture mardi de l'ultime séance de 2019, l'annonce de la signature le 15 janvier d'un accord commercial partiel entre Washington et Pékin ne parvenant pas à éveiller franchement l'intérêt des investisseurs.

Vers 15H10 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, reculait de 0,03%, à 28.454,70 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, grappillait 0,05%, à 8.950,62 points, et l'indice élargi S&P 500 était quasi stable à 3.221,41 points.

La Bourse de New York avait terminé dans le rouge lundi, les investisseurs choisissant d'encaisser un peu de leurs profits à la fin d'une année marquée par une forte progression des indices.

Malgré le coup de mou des deux dernières séances, le Dow Jones continue en effet à s'afficher en hausse d'environ 22% depuis début 2019, le Nasdaq de 35% et le S&P 500 de 28%. Si cette tendance se confirme, il s'agirait de la meilleure année pour le Nasdaq et le S&P 500 depuis 2013.

Il ne faut pas oublier que "2018 avait été difficile", souligne Nicholas Colas du cabinet DataTrek. Le S&P 500 par exemple, considéré par les investisseurs comme le plus représentatif des grandes entreprises cotées à Wall Street, avait cédé 6%.

Les acteurs du marché avaient alors surtout pris peur face à la montée des taux d'intérêt décidée par la banque centrale américaine et au ralentissement de l'économie mondiale alimenté notamment par les tensions commerciales et le Brexit.

Mais la Réserve fédérale a changé son fusil d'épaule en 2019 et abaissé trois fois ses taux.

Les soubresauts de la guerre commerciale entre Washington et Pékin ont bien animé de nombreuses séances mais l'espoir sans cesse relancé d'un compromis a soutenu la hausse des indices.

Le président américain a confirmé mardi, dans un tweet juste avant l'ouverture du marché, que l'accord partiel auquel sont parvenus les négociateurs des deux pays mi-décembre serait signé à la Maison Blanche le 15 janvier. Donald Trump a par ailleurs indiqué qu'il se rendrait "à une date ultérieure" à Pékin où commenceront les discussions pour la "phase 2" de cet accord.

Uber poursuit la Californie

Les bénéfices des entreprises ont quant à eux reculé moins fortement que prévu par les analystes qui s'inquiétaient particulièrement de l'apparent manque de confiance des patrons et de la faiblesse de leurs investissements. Et le marché de l'emploi est resté robuste avec un taux de chomâge au plus bas en 50 ans.

La crainte d'une récession en 2020 s'est finalement plus ou moins dissipée au quatrième trimestre, permettant aux indices de Wall Street d'être particulièrement dynamiques à l'approche de la fin de l'année.

Seul indicateur majeur du jour, l'indice du Conference Board a montré que la confiance des consommateurs aux Etats-Unis s'était très légèrement détériorée en décembre contrairement aux attentes des analystes.

Sur le front des valeurs, Boeing reculait de 0,35% alors que la compagnie aérienne Turkish Airlines a annoncé avoir conclu un accord avec le constructeur aéronautique pour la compensation des pertes provoquées par la crise du 737 MAX, cloué au sol depuis mars. La compagnie n'a pas précisé le montant de l'accord.

Uber, qui a déposé plainte lundi contre la Californie pour contester une loi le contraignant à requalifier les conducteurs de VTC en salariés et devant entrer en vigueur mercredi, s'appréciait de 0,12%. Le groupe, qui s'est associé à la start-up de livraison Postmates et à deux chauffeurs pour attaquer le texte en justice, tente de préserver son modèle économique.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine montait à 1,921% contre 1,879% lundi à la clôture.

jum/nas