Wall Street accélère la cadence et finit au plus haut du jour.

Le S&P500 (+0,72%) 'accroche' in extremis les 3.000Pts (à 3.000,9), le Dow Jones avance de +0,85% et refranchit les 27.000Pts (à 27.137) tandis que le Nasdaq engrange +1,05% à 8.170Pts.

Mais le véritable surprise du jour, c'est la spectaculaire envolée du Russel-2000 de +2,2% à 1.574,5Pts, sa plus 2ème forte hausse de l'année, après les +2,5% du 4 juin dernier (l'indice partait d'un 'creux' majeur, ce mercredi, il aligne sa 5ème hausse en 6 séances).

Faute de la moindre 'actualité' pour expliquer une hausse 2 fois plus forte que le Nasdaq et 3 fois plus élevée que pour les valeurs du S&P500 (du jamais vu depuis 2016), il faut invoquer des facteurs 'techniques', comme par exemple un spectaculaire 'short squeeze'... les vendeurs de small caps 'craquant' littéralement après 5 séances de hausse.

Globalement, Wall Street a fait preuve d'une belle résilience quelques heures après la dernière charge (+ invectives) de Donald Trump à l'encontre de Jerome Powell et de la FED: ses membres sont qualifiés de 'crétins' -'boneheads'- qui 'ne profitent pas d'une occasion historique de ramener les taux à zéro ou moins que zéro, comme le font d'autres pays, tout en allongeant la maturité de la dette (ce qui réduirait fortement la charge financière de la dette).
Trump estime qu'avec la 'meilleure devise du monde', il n'y a pas de raison de payer des intérêts élevés.

Le principal rendez-vous 'macro' du jour, c'était la publication aux Etats-Unis des prix à la production industrielle: après une hausse de 0,2% en juillet, les prix à la production ont augmenté de seulement 0,1% en août selon le Département du Travail... chiffre conforme au consensus.

Mais en données 'core', le tableau n'est plus tout à fait le même: hors éléments volatiles que sont l'alimentation, l'énergie et le négoce, les prix producteurs américains ont progressé de 0,4% le mois dernier, là où le consensus n'anticipait qu'une hausse de 0,2%.

Sur 12 mois, les prix à la production se sont accrus de 1,8% au mois d'août 2019, un taux annuel en hausse de 0,1 point par rapport à celui de juillet. Hors éléments volatiles (ou 'core'), la hausse annuelle a accéléré de 0,2 point à 1,9%.

Les stocks des grossistes ont augmenté de 0,2% en juillet aux Etats-Unis (après -0,1% en juin), selon le Département du Commerce, conformément à ce que les économistes anticipaient en moyenne.
Les ventes des grossistes ont progressé de +0,3% en juillet.
Aucun des chiffres qui précède ne saurait expliquer le 'surgissement' de +2,2% du Russel-2000.

Le pétrole 'WTI' de son côté a chuté de -2,5% sous 56$ après la publication de chiffres de l'AIE conformes aux attentes : les stocks de pétrole 'brut' domestiques ont chuté de 6,9Mns de barils (à 416,1Mns) à l'issue de la 1ère semaine de septembre alors que le consensus anticipait seulement -2,9Mns/b.
Les stocks d'essence restent quasi stable (-0,7 million de barils) alors que les stocks de produits distillés (fioul) ont augmenté de 2,7Mns.

La tendance était déjà baissière depuis l'annonce la veille de l'éviction de l'ultra-faucon John Bolton de la Maison Blanche (peut-être une détente en vue avec l'Iran ?).

Le Nasdaq a été soutenu par Facebook +1,3%, Oracle +1,5%, Intel +1,9%, Micron +2,2%, Western Digital +3,3%, Intuitive +4,1%, Autodesk +4,5%, Tesla et Illumina +4,9%... et surtout Apple avec +3,2% à 223,6$ qui refranchit la barre des 1.000Mds$ de capitalisation (Bank of America rehausse son objectif de 240 à 250$, le record absolu étant toujours de 233,47$).

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