Wall Street finit en assez nette hausse et au 'plus haut du jour' : pas exactement aux antipodes des pertes initiales (-0,6% en moyenne) mais pas très loin tout de même.

Le Nasdaq reprend +0,56% (après -0,8% vendredi), bilan de l'assassinat du générale Soleimani sur les valeurs dites de croissance: -0,24% !

On sentait venir ce retour 'dans le vert' dès la 1ère heure de cotations: les commentateurs américains cherchaient toutes les raisons de minimiser la portée des événements de la nuit de jeudi à vendredi dernier, ainsi que les menaces de vengeance iraniennes, puis les contre menaces de Donald Trump (qui promet une riposte 'rapide', 'totale', voire même 'disproportionnée', incluant la destruction de sites archéologiques, et pas seulement militaires).

Parmi les bonnes raisons de croire à la poursuite de la hausse des marchés, la FED figurait en bonne place: elle serait prête à intervenir en cas d'impact négatif du contexte géopolitique sur la croissance.

En réalité, la FED est prête à intervenir quelles que soient les circonstance pour empêcher une correction de Wall Street depuis le 16 septembre dernier : elle vient de rehausser son plafond d'intervention sur le 'repo' à 150Mds$ par jour si nécessaire.

Elle a déjà racheté plus de 400Mds$ d'actifs en 3 mois et demi et elle explosera à ce rythme le record d'encours (portefeuille d'actifs) de 2014 d'ici mi-avril (4 ans de 'normalisation' du bilan effacés en 6 mois !).

Le Dow Jones finit en hausse de 0,24%, le S&P500 gagne +0,35% et le 'VIX' qui lui est associé se replie de -1,2% vers 13,8.
Ce retour sous les 14 marque une réintégration de la zone de sérénité (9/14) par le VIX.

C'est comme s'il ne s'était rien passé dans la nuit de jeudi à vendredi à Bagdad.
Objet de toutes les attentions depuis vendredi, le baril de 'WTI' qui avait fusé à la hausse jusque vers 64,5$ sur le NYMEX finit au contraire en repli de -0,6% à 62,9$ : pas de franchissement de la résistance des 63,5$.

Le marché obligataire finit également en repli (plus aucune aversion au risque décelable) avec une tension de +2Pts sur le T-Bond 2030, vers 1,81%.

Source d'une vive inquiétude vendredi, le 'sujet' géopolitique n'est déjà plus considéré comme préoccupant puisque le risque de 'guerre classique' est jugé quasi nul et 'l'escalade' des tensions est d'abord et surtout une escalade verbale.

Par ailleurs, loin de dénoncer le procédé de l'assassinat d'un haut dignitaire d'un pays membre de l'ONU (les Etats Unis s'y sont toujours refusé malgré 40 ans de contentieux depuis la prise d'otage de l'ambassade américaine à Téhéran en 1979), les alliés européens 'chargent' l'Iran -accusé d'être responsable d'une dangereuse escalade au Proche Orient- et justifient politiquement l'élimination physique du patron des Gardiens de la Révolution, ce qui est une excellente nouvelle pour Donald Trump, et donc Wall Street ce lundi soir.

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