Wall Street - de retour d'un week-end de trois jours - devrait ouvrir en hausse lundi matin dans le sillage des Bourses européennes et asiatiques, profitant de la confiance des investisseurs dans la capacité de rebond de la Chine.

Une demi-heure avant l'ouverture, les contrats 'futures' sur les grands indices new-yorkais avancent de 1,2% à 1,4%, annonçant un début de séance en territoire positif.

L'optimisme sur les marchés semble conforté par toute une série de prévisions encourageantes entourant le redressement de l'économie chinoise.

D'après l'agence Xinhua, la Chine devrait en effet retrouver une croissance positive dès le deuxième trimestre de l'année, au vu des récents signes de rétablissement 'post-épidémique'.

Li Chao, économiste chez Zheshang Securities, déclare ainsi s'attendre à ce que le PIB du pays commence à augmenter au deuxième trimestre vant de progresser de plus de 6% au troisième trimestre et au quatrième trimestre, après une contraction de l'activité au premier trimestre.

En Asie, l'indice CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale a profité de cet optimisme ambiant pour finir la séance de lundi sur un gain de plus de 5,7%.

A Wall Street, les investisseurs suivront la parution, en début de séance, de l'indice ISM des services attendu en hausse pour le mois de juin, peut-être même au-dessus du seuil des 50 points que l'indice ISM manufacturier avait réussi à franchir la semaine passée.

Alors que le Nasdaq Composite affiche une hausse de presque 14% depuis le début de l'année, certains professionnels s'inquiètent néanmoins de la valorisation actuelle des marchés avant une saison des résultats qui s'annonce à haut risque.

'Les cours boursiers ne sont plus un baromètre de l'économie ou de la santé des entreprises mais simplement une traduction de la liquidité injectée par les banques centrales', s'alarme ainsi Jean-Jacques Ohana, directeur de la gestion chez Homa Capital.

'Il n'est pas étonnant dans ce contexte de dopage des marchés à la liquidité de les voir ignorer les risques, notamment la détérioration des relations transatlantiques avec la perspective de taxes sur les échanges commerciaux ou la hausse préoccupante des cas d'infection au coronavirus dans le sud des Etats-Unis', précise-t-il.

Jeudi, à New York, la fête avait été quelque peu gâchée en fin de séance par les chiffres concernant les contaminations au Covid-19, ayant notamment fait apparaître plus de 10.000 cas quotidiens en Floride.

Au final, le Dow Jones ne progressait que de 0,3%, mais affichait malgré tout près de 3,3% de gains sur la semaine écourtée d'Independence Day.

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