Wall Street revient de loin, les 'pompiers' ont été envoyés en urgence éteindre l'incendie qui menaçait de carboniser des supports cruciaux sur le Nasdaq.
En repli de -2% à la mi-séance, cela se présentait très mal pour le 'composite' qui s'enfonçait profondément sous le seuil des 10.800Pts.

Au final, grâce à un ramassage intensif sur les 'GAFAM' et en particulier sur Apple (+3% en final vers 110$), le Nasdaq ne s'effrite que de -0,13% à 10.779 (impossible de se prononcer sur une cassure de support).
Le Nasdaq-100, complètement polarisé sur les GAFAM, termine même en hausse de +0,4%.

Ce n'est pas une marque de confiance dans un rebond des 'technos', c'est du ramassage tactique et ciblé, de la défense de support presque ouvertement assumée car le S&P500 a lâché -1,2% (il finit juste au-dessus de 3.280), le Dow Jones -1,85% (soit -500Pts, mais il en perdait jusqu'à -940 en milieu de séance) et le compartiment des small caps jugé plus risqué chute de -3,35% (le Russel-2000 en termine à 1.485Pts).

Le Nasdaq évolue à 11% en-deçà de ses sommets du 3 septembre, le S&P500 a environ -9% (c'était plus de -10% vers 20H) et cela s'annonce pour l'instant comme le pire mois de septembre depuis 2002 (18 ans).

Non seulement Wall Street ne croit plus au vaccin miracle distribué à la veille du scrutin présidentiel mais les investisseurs ont peur d'un possible reconfinement -au moins partiel- de certaines économies occidentales (en Israël, c'est un nouveau lockdown total).

Les médias multiplient les reportages démontrant la recrudescence des cas de contamination au Covid-19 en Europe, avec la présentation de courbes paraboliques (plus on teste, plus on détecte de personnes 'positives') et des scénarios de multiplication des décès d'ici 1 mois qui égaleraient le décompte macabre de la mi-mars en Europe.

'L'Europe continue d'évoluer dans la mauvaise direction, et à un rythme rapide qui menace de la faire passer devant les Etats-Unis en termes de nouvelles contaminations', s'alarment ainsi les équipes de Danske Bank.

Joe Biden lui-même avait fait savoir qu'il prônerait un reconfinement si tel était l'avis des spécialistes des questions de sécurité sanitaire, peu importent les conséquences économiques.
Côté Trump, Steven Mnuchin a répété qu'il n'était pas question de reconfiner.

Le Nasdaq a été ramené à l'équilibre (et le Nasdaq-100 en territoire positif) par Zoom +6,8%, Paypal +4,1%, AMD +4%, eBay +3,2%, Netease et Apple +3%, Cadence Design +2,4%, Oracle +1,8%...

Rude séance pour les compagnies aériennes (nouvelles restrictions sur les voyages transfrontaliers en vue) avec Delta -9,2%, United -8,6%, Alaska -8,3%, American Airlines -7,4%. Quelques poids lourds ont été attaqués, comme Illumina -8,6%, Marriott -7%, Broadcom -4,75%, Micron, Western Digital et Walgreens -3,1%, Microchip -2,9%, Facebook -1,7%, Alphabet -1,5%

La rechute du baril de -4% vers 39,5E sur le NYMEX a lourdement pesé sur Occidental -3,1%, Conoco Philips -4,2%, Devon Energy -5,3%, Nal Oilwell -7,7%, Halliburton -8,5%... et Technip -10%


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