Wall Street s’apprête à ouvrir dans le vert, après une clôture de lundi qui frôlait le signal tant attendu. Les contrats à terme sur l’indice S&P 500 affichent +2,50%, même si la tension sur le taux à 10 ans américain ne faiblit pas. Il faut probablement s’attendre à une phase de latéralisation autour des 4%, la Fed ne laissant toujours entrevoir aucun signal clair en faveur d’une baisse des taux, et les investisseurs restant préoccupés par les répercussions des projets tarifaires de Donald Trump.
Cette inquiétude se reflète dans le VIX, l’indice de volatilité du marché adossé au S&P 500, qui reste au niveau des 40 points. Pour rappel, cet indicateur évolue généralement sous la barre des 20 points, avec seulement quelques poussées ponctuelles au-delà. Le niveau actuel renvoie aux pics observés lors de la pandémie, qui n’avaient duré que quelques jours, et plus durablement lors de la faillite de Lehman Brothers en 2008.
Pour ce qui est de l’actualité, Goldman Sachs se lance dans un exercice de prévisions à long terme, anticipant un prix du WTI à 58 dollars et du Brent à 62 dollars d’ici fin 2025, puis respectivement 51 et 55 dollars pour 2026. Apple et Meta connaîtront la sentence de la Commission Européenne cette semaine, selon les dires de Teresa Ribera, vice-présidente de l’exécutif. Pendant ce temps, Marvell Technology vend sa division Automotive Ethernet à Infineon pour un milliard de dollars qui cherche à muscler sa division de connectivité automobile.
Côté géopolitique, les négociations commerciales s’intensifient. Le Vietnam cherche à se positionner stratégiquement en annonçant vouloir rééquilibrer ses échanges en incluant des achats d’armes et d’équipements militaires américains. À l’inverse, les tensions avec la Chine montent d’un cran : après que Pékin a imposé 34% de droits de douane aux États-Unis, Donald Trump a immédiatement contre-attaqué avec l’annonce de tarifs supplémentaires à 50%.
Sur le plan des publications, Levi Strauss a dépassé les attentes de ventes pour le premier trimestre 2025, porté par une demande soutenue pour ses jeans. Le groupe maintient par ailleurs ses prévisions annuelles. Il faudra attendre mercredi pour voir les prochains chiffres avec notamment les ventes mensuelles de Costco.