New York (awp/afp) - La Bourse de New York cédait du terrain lundi en début de séance, affectée par de multiples incertitudes et les difficultés des piliers technologiques.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average perdait 2,05% à 27.089,98 points vers 14H00 GMT.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, abandonnait 1,23% à 10.660,81 points.

L'indice élargi S&P 500 cédait 1,69% à 3.263,36 points.

Wall Street avait conclu vendredi une troisième baisse hebdomadaire de suite, éprouvée notamment par le nouveau repli des géants de la tech: sur la semaine, le Dow Jones avait reculé de 0,3%, le Nasdaq de 0,5% et le S&P 500 de 0,6%.

"L'explication fourre-tout de la situation de ce matin, c'est qu'il y a un sentiment élevé d'incertitude qui s'étend dans les domaines politiques, économiques et sociaux", indique Patrick O'Hare de Briefing.com.

"Par conséquent, il n'y a pas une grande confiance en ce moment pour monter au créneau et acheter des actifs à risque", poursuit l'expert.

Parmi les motifs de crainte pour le marché, M. O'Hare mentionne la flambée de nouveaux cas de Covid-19 ces derniers jours en Europe, qui fait redouter de nouvelles mesures de confinement et pourrait peser sur l'économie.

Aux Etats-Unis, le décès vendredi de la doyenne de la Cour Suprême Ruth Bader Ginsburg laisse envisager une âpre bataille politique et de vives tensions pour son remplacement, que Donald Trump entend désigner dès cette semaine.

Les géants américains de la tech continuaient pour leur part de souffrir d'une pression à la vente, entamée depuis le début du mois: Apple (-1,29%), Amazon (-1,38%), Facebook (-2,82%) et Alphabet (-1,87%), la maison mère de Google, étaient tous en recul.

Microsoft (-1,35%) baissait également en dépit de l'annonce de son rachat de ZeniMax, la maison-mère du groupe de jeux vidéos Bethesda Softworks pour 7,5 milliards de dollars.

Plusieurs grands noms du secteur bancaire étaient aussi à la peine après des révélations d'une enquête internationale affirmant que des montants astronomiques d'argent sale avaient transité durant des années par ces institutions: JPMorgan chutait de 3,18% et Citibank de 2,81%.

De son côté le fabricant de camions électriques et à hydrogène Nikola dégringolait (-19,41%) avec l'annonce de la démission de son fondateur Trevor Milton, en pleine tourmente après de graves accusations selon lesquelles le groupe est bâti sur des mensonges.

Oracle (+2,10%) et Walmart (+0,62%) profitaient en revanche de l'accord annoncé durant le week-end visant à en faire les partenaires, technologique pour le premier, commercial pour le second, du réseau social TikTok aux Etats-Unis.

Ce projet, qui pourrait aussi voir les deux groupes prendre des parts de TikTok, a été approuvé par Donald Trump, le président américain précisant lundi qu'il exigeait que les entreprises américaines aient le contrôle total de l'application.

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