New York (awp/afp) - La Bourse de New York a terminé vendredi sur une note positive une semaine marquée par des résultats d'entreprises mitigés, des indicateurs décevants et les yoyos du pétrole, mais aussi par un soutien gouvernemental massif et l'espoir de voir l'économie rouvrir prochainement.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, est monté de 1,11%, à 23.775,27 points, et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 1,65% à 8.634,52 points.

L'indice élargi S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, s'est apprécié de 1,39% à 2.836,74 points.

Sur la semaine, le Dow Jones a reculé de 1,9%, le Nasdaq de 0,2% et le S&P 500 de 1,3%.

Les indices ont d'abord hésité vendredi sur la direction à suivre avant de se redresser progressivement.

"Il n'y a pas vraiment de facteur particulier expliquant cette hausse", estime Karl Haeling de LBBW.

L'avancée des indices est surtout liée selon lui au fait que la banque centrale américaine, pour soutenir l'économie, injecte des centaines de milliards de dollars sur les marchés. Certains investisseurs ayant retiré beaucoup d'argent de la table ces dernières semaines en profitent pour racheter un peu d'actions.

Le président américain Donald Trump a aussi promulgué vendredi un nouveau plan d'aide de près de 500 milliards de dollars pour soutenir l'économie durement touchée par les restrictions imposées par l'épidémie de coronavirus.

A cet égard les indicateurs du jour ont continué à refléter les dégâts: les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont baissé de 14,4% en mars sous l'effet de la chute de l'activité tandis que la confiance des consommateurs a chuté selon l'indice de l'Université du Michigan.

Les services du budget du Congrès, CBO, ont estimé que le Produit intérieur brut des Etats-Unis devrait chuter d'environ 12% au deuxième trimestre comparé au premier et que le taux de chômage devrait grimper à près de 14%.

Mais pour M. Haeling, "le marché a probablement déjà intégré toutes les mauvaises nouvelles et s'est fait à l'idée que le deuxième trimestre sera épouvantable". La question désormais "est plutôt de savoir quand l'économie repartira", ajoute-il.

Réouverture en Géorgie

Les investisseurs surveillent à cet égard l'Etat américain de Géorgie, qui a fait le pari risqué de rouvrir une partie des commerces malgré l'épidémie de coronavirus.

Plusieurs grands noms de la cote ont par ailleurs dévoilé leurs résultats trimestriels depuis la clôture jeudi, dont le géant des micro-processeurs Intel (+0,37%), l'émetteur de cartes de crédit American Express (+0,86%) ou l'opérateur de téléphonie Verizon (+0,59%).

Les indices ont aussi été soutenus dans une certaine mesure par la progression des cours du brut, pour la troisième séance de suite, à la fin d'une semaine agitée sur le marché pétrolier qui a vu le prix du baril américain de WTI passer pour la première fois en dessous de zéro lundi.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur les bons du Trésor américain montait légèrement par rapport à la veille, évoluant vers 20H40 GMT à 0,6024% contre 0,6015% jeudi soir.

La chaîne de magasins de vêtements J.C. Penney (JCP) a encore perdu 11,27%. Selon le Wall Street Journal, le groupe en difficultés est en négociations avancées avec ses créanciers pour éventuellement emprunter de l'argent lui permettant de continuer à opérer le temps de se restructurer après un dépôt de bilan.

Boeing a chuté de 6,36% alors que, selon l'agence Bloomberg, le constructeur aéronautique prévoit de diviser par deux le rythme de production de son long-courrier 787 et d'annoncer des suppressions de postes lors de la publication de ses résultats trimestriels.

jum/bh