L'indice Dow Jones gagne 130,49 points, soit 0,53%, à 24.586,97 points quelques minutes après l'ouverture.

Le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,45% à 2.772,13 points et le Nasdaq Composite prend 0,61% à 7.735,17 points.

Signe que les tensions commerciales s'apaisent, les fabricants de semi-conducteurs comme Micron (+1,18%) ou AMD (+2,12%), très sensibles à cet aspect, gagnent du terrain, tout comme les sociétés chinoises cotées à New York comme Alibaba (+0,80%) ou Baidu (+3,19%), ce dernier titre profitant en outre d'un relèvement de recommandation par KeyBanc.

Washington et Pékin ont engagé les hostilités vendredi sur le front des taxes douanières, chacun taxant pour 34 milliards de dollars de marchandises de l'autre.

Cela n'a pas empêché le S&P 500 de finir dans le vert, en partie parce que les sanctions commerciales étaient déjà intégrées dans les cours mais surtout en raison de la publication du rapport sur l'emploi non-agricole aux Etats-Unis, qui a montré des créations de postes plus élevées que prévu le mois dernier mais surtout un léger ralentissement de la croissance des salaires.

Aux valeurs lundi, Groupon bondit de 11,70% après une information du site Recode affirmant que le spécialiste du commerce en ligne pourrait se mettre en vente.

L'attention des investisseurs se tourne déjà vers une nouvelle saison de résultats trimestriels dont JPMorgan, Wells Fargo et Citigroup donneront vendredi le coup d'envoi.

LES TAUX MONTENT, LE DOLLAR RECULE

Les bénéfices par action des entreprises du S&P-500 sont attendus en hausse de 21% en moyenne sur le trimestre à juin, selon Thomson Reuters I/B/E/S, mais le marché sera surtout attentif à d'éventuels avertissements résultant de la politique protectionniste voulue par Donald Trump.

En Europe, où la saison des publications trimestrielles s'ouvrira la semaine prochaine, les résultats des entreprises devraient être plutôt bons, en grande partie grâce au soutien du secteur de l'énergie, selon Goldman Sachs.

Le regain d'appétit pour le risque favorise la hausse des rendements obligataires et un rebond de certaines devises, comme le yuan chinois et l'euro, aux dépens du dollar. Le billet vert recule de 0,3% face à un panier de devises de référence et l'euro revient autour de 1,178, à un plus haut depuis le 14 juin.

La monnaie unique a profité ces derniers jours d'une succession d'indicateurs solides en Allemagne, le dernier en date ayant montré une progression plus marquée qu'anticipé des exportations.

Du côté de la politique monétaire, la Banque centrale européenne (BCE) ne modifiera pas ses taux d'intérêt avant la fin de l'été 2019 et adoptera ensuite une approche pragmatique, a déclaré lundi Ewald Nowotny, l'un des membres du Conseil des gouverneurs de l'institution.

Le président de la BCE, Mario Draghi, a lui aussi prôné la patience sur la voie du resserrement lors d'une intervention au Parlement européen.

A l'heure de l'ouverture à Wall Street, les indices boursiers européens restent en territoire positif malgré la vigueur de l'euro, qui pénalise les sociétés tournées vers l'exportation.

Le CAC 40 parisien progresse de 0,33% et l'indice large européen Stoxx 600 gagne 0,47%.

(Patrick Vignal, avec Sruthi Shankar à Bangalore, édité par Blandine Hénault)