Les scores se sont figés dès 17H et le S&P500 n'a pu avancer au-delà des 3.383Pts, malgré plusieurs tentatives: il a calé à 0,1% de son record de clôture du 19 février dernier (mais aliogne une 8ème hausse en 9 séances).
Le Nasdaq, dopé par les 'big 7', s'est adjugé plus de 2,1% et refranchit les 11.000Pts.

Wall Street n'a même plus besoin d'un 'catalyseur', ni d'une initiative de la FED, ni d'un accorde sur un plan de relance du Congrès... il y de l'argent, tellement d'argent (des professionnels emploient l'expression 'les liquidités suintent des murs') que les indices boursiers grimpent tout seuls, sans enthousiasme, mais inexorablement.

C'est la définition même d'une 'bulle'... mais d'un nouveau genre: sans exubérance (à part peut-être chez les 'Robinhood traders', mais qui ne pèsent rien, à peine quelques centaines de millions de $ au quotidien), sans véritable participation des professionnels qui sont en mode 'pilotage automatique' et laissent travailler les 'programmes'.

Et les 'algos' ne peuvent plus échapper aux 'big 7', c'est à dire les GAFAM + Tesla + Netflix qui pèsent plus de 25% du S&P500 et surtout plus de 50% du Nasda-100: impossible de répliquer le 'benchmark' du Nasdaq ou du 'S&P' sans surpondérer systématiquement les 7 plus grosses 'capi' du compartiment 'growth' de Wall Street.

Et peu importe que le 'S&P' affiche 26,2E de 'PE' (méthode classique) ou un PE de 29 ('forward'): il n'existe plus de titres 'chers', il n'existe que des titres incontournables, peu importe des multiples moyens supérieurs à 50 pour les GAFAM + Tesla/Netflix.

Donc l'actualité devient une toile de fond presque transparente, les 'fondamentaux' (la crise, les faillites, les incertitudes politiques, les tensions sino-américaines) deviennent anecdotiques.
Le 'marché' tel que contraint par les banques centrale n'est plus le reflet d'une quelconque facette de la réalité.

Et s'il n'y a pas de 'nouvelles' (le newsflow était digne d'un milieu mois d'août ce mercredi), c'est donc qu'il n'y a aucun frein à la poursuite de la hausse.
Le 'marché' (à choix et sens unique) s'installe dans un 'full risk on' quasi permanent tandis que les entreprises adoptent l'attitude inverse: elles serrent les boulons, réduisent les frais par tous les moyens (personnel, R&D, restructuration de dette, etc.).

C'est le grand enseignement des trimestriels de la période avril/mai/juin: les pertes sont 'moins pires que prévu' grâce à des politiques de réduction des coûts drastiques... face à un avenir tellement incertain qu'elles ne sont même paw 10% à produire des 'guidance' (des prévisions à 3, 6 ou 9 mois).

Et plus grande est l'incertitude, plus Wall Street 'paye'.

C'était le grand retour des achats indiciels sur les 'titans' de Wall Street avec Apple +3,3%, Broadcom +3%, Microsoft +2,9%, Amazon +2,8%, Facebook et Micron +1,5%... sans oublier Tesla qui s'envole de +13,3% sur l'annonce d'un 'split' par 5 qui rendra l'action plus abordable pour les petits porteurs.

Quelques replis sur Carnival -4%, Wynn -2,8% ou Boeing -2,6%,



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