Tout semble se passer comme si les opérateurs avaient décidé de mettre Wall Street sur 'pause' d'ici la journée cruciale de mercredi (pluie de statistiques suivies à 20H15 du communiqué final de la FED).
Les marchés d'actions américains avaient ouvert quasi-inchangés, ils l'étaient toujours à la mi-séance (hausse moyenne de +0,3% pour le 'Dow et le 'S&P')... et ils ont reperdu leurs maigres gains au cours de la dernière heure de cotations: le Dow Jones cédait -0,15%, le S&P-500 -0,11% et les technos terminaient stables (+0,06%).

Globalement, ce statu quo indiciel pourrait apparaître bienvenu: il évite que ne se constitue une situation de surachat tandis que la tendance haussière reste préservée.

'Bien que nous soyons toujours préoccupés par les révisions à la baisse possibles des bénéfices dans les mois à venir, on ne peut exclure que les politiques menées produisent leurs effets et suscitent des révisions à la hausse des bénéfices pour finir par soutenir les marchés d'actions au deuxième trimestre', assure aujourd'hui l'équipe Global Multi Asset Group de JPMorgan Asset Management.

La fermeté de Wall Street à la mi-séance (les indices US culmineront durant l'heure du déjeuner) était entretenue par l'actualité des fusions-acquisitions (M&A) avec le suspens qui perdure au sujet du rachat de Yahoo (-4,4%) par Microsoft (-2,9%).
Les analystes de Citigroup attribuent une probabilité de 45% au scénario d'une offre relevée (de 10% ou plus), de 40% à une OPA hostile à un prix maintenu à 31 dollars par action et de 10% à un abandon pur et simple du projet de rapprochement.

Mais l'optimisme des opérateurs a été aiguillonné par la perspective d'un rachat de Wrigley par le géant de la confiserie Mars (lequel bénéficierait de la complicité de la holding du milliardaire de Warren Buffett, Berkshire Hathaway).
Mars lancerait une OPA de 23 milliards de dollars sur Wrigley, le premier fabricant américain des chewing-gums (le titre grimpait de 23,2% en clôture).
D'autre part, le fonds Tracinda Corporation, la holding du milliardaire Kirk Kerkorian, a annoncé de son côté qu'elle avait l'intention de lancer une offre d'achat en cash sur 20 millions d'actions Ford, soit l'équivalent de 1% du capital du constructeur, à un prix unitaire de 8,50 dollars.
Ford s'adjugeait +9,5% à 8,3 dollars ce lundi sur le NYSE, entraînant General Motors dans son sillage (+2,6% et meilleur performer du 'Dow').
Le titre Goodyear se désolidarisait du compartiment automobile avec une chute de -6%: le résultat par titre a été supérieur de 20 Cents au consensus (67Cts contre 47Cts attendus) mais l'envolée des matières premières risque de faire retomber les comptes dans le rouge et cas de guerre des prix avec les autres manufacruriers.

Le learder des cartes de crédit Visa affichait des gains confortables (+2,5%) alors que la plupart des analystes de Wall Street entament aujourd'hui la couverture du titre avec des recommandations favorables. C'est le cas d'UBS, qui initie le titre avec une recommandation d'achat et un objectif de cours de 88 dollars.
Au sein du Dow Jones, Verizon progressait d'autant et Micro s'adjugeait également +2,5%.
Au sein du Nasdaq, les plus lourds replis affectaient Boadcom et Ciena (qui ont lâché -4,3%), au sein du NYSE, les parapétrolières subissaient des prises de profit (-3,6% sur Sunoco, -2,5% sur National Oilwell).

Une série d'indicateurs économiques très suivis sera publié à partir de mardi (confiance des consommateurs du Conference Board à 16h00) avec à suivre l'estimation préliminaire du PIB mercredi et l'enquête mensuelle du cabinet ADP concernant l'emploi dans le secteur privé.

Ph Béchade


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