New York (awp/afp) - La Bourse de New York reculait à l'ouverture lundi malgré l'annonce de nouvelles mesures de la Réserve fédérale (Fed) pour tenter d'atténuer l'impact économique de la pandémie de coronavirus.

Vers 14H30 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, reculait de 1,51%, à 18.883,76 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 0,13%, à 6.870,28 points.

L'indice élargi S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises à Wall Street, cédait 1,64%, à 2.267,10 points. S'il se maintenait à ce niveau ou tombait en-dessous à la clôture, le S&P 500 aurait abandonné tous ses gains depuis l'inauguration de Donald Trump en janvier 2017.

Wall Street avait achevé vendredi sa pire semaine depuis la crise financière de 2008, les milliards mis sur la table par les autorités ne parvenant pas à rassurer les investisseurs: le Dow Jones avait accusé une chute hebdomadaire de 17,3% et le Nasdaq de 12,6%.

Les indices repartaient à la baisse lundi en début de séance alors même que la Fed a annoncé ne plus fixer de limites à ses achats de bons du Trésor et de titres hypothécaires.

La banque centrale américaine a également lancé un nouveau programme de 300 milliards de dollars d'aides pour "soutenir le flux de crédit aux employeurs, aux consommateurs et aux entreprises".

Selon Patrick O'Hare, de Briefing, si "les acteurs du marché ont été satisfaits des mesures proactives de la Fed, l'absence d'un plan pour stimuler l'économie continue d'être un frein".

Démocrates et Républicains n'ont en effet pas réussi à s'accorder dimanche au Sénat sur un plan de relance de l'économie américaine. Cet échec avait d'ailleurs fait nettement plonger les contrats à terme de la place new-yorkaise dans la nuit de dimanche à lundi.

Boeing en hausse

Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a imploré lundi le Congrès d'approuver au plus vite ce texte.

M. Mnuchin a assuré qu'il allait bénéficier aux travailleurs et ne comprenait pas de "plan de sauvetage" pour des entreprises telles que les compagnies aériennes.

"Plus le débat fait rage au Congrès, plus l'enthousiasme pour les actions de la Fed va se dissiper rapidement", estime M. O'Hare.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine était en recul, s'établissant à 0,731% contre 0,854% à la dernière clôture.

La Bourse de Wall Street, opérée par le New York Stock Exhange, a par ailleurs temporairement fermé lundi son célèbre parquet.

La fermeture du bâtiment n'affecte pas les échanges, qui se poursuivent en électronique comme c'est le cas sur la plupart des autres places boursières comme le Nasdaq.

Au rang des valeurs, Boeing prenait 3,2% et réalisait la plus forte progression au sein du Dow Jones. L'avionneur américain espère bénéficier de généreuses aides publiques, la pandémie de nouveau coronavirus et les déboires du 737 MAX l'ayant rendu particulièrement vulnérable.

General Electric (GE) cédait 0,4%. Son PDG a indiqué lundi que l'entreprise supprimait 10% de ses effectifs aux Etats-Unis dans la division aviation, en réponse à la pandémie du coronavirus affectant le transport aérien.

La major pétrolière Occidental reculait de 3,9%. Selon le Wall Street Journal, le groupe est proche d'un accord avec l'actionnaire activiste Carl Icahn, très critique de l'acquisition d'Anadarko, qui, selon lui, fragilise Occidental face à la chute des prix de l'or noir.

dho/pcm