L'indice Dow Jones perd 232,46 points, soit 0,91%, à 25.276,77 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,75% à 2 832,10 points et le Nasdaq Composite cède 0,76% à 7 831,67 points.

L'indice de volatilité du CBOE gagne 15,44%.

Les tensions entre les Etats-Unis et la Turquie se sont accentuées depuis le placement en résidence surveillée d'un pasteur évangéliste américain, Andrew Brunson, soupçonné de terrorisme par les autorités turques, et les discussions des derniers jours n'ont pas permis d'apaiser la situation.

Donald Trump a annoncé vendredi avoir "autorisé un doublement des droits de douane sur l'acier et l'aluminium" turcs.

Pour enrayer la baisse de la devise turque, le président Tayyip Erdogan a appelé la population à la "lutte nationale" en échangeant leurs devises et leur or contre des livres turques et dit que ceux qui avaient déclaré une "guerre économique" à la Turquie trouveraient à qui parler.

Ces déclarations n'ont pas eu l'effet espéré, bien au contraire, puisque la livre turque a accentué son repli, touchant un nouveau plus bas historique à 7 par dollar.

LE STOXX PERD 1,19%

Le conflit entre la Russie et les Etats-Unis est un autre facteur incitant à la prudence des investisseurs. Les Etats-Unis ont annoncé mercredi de nouvelles sanctions contre la Russie dans la cadre de l'affaire Skripal.

Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a prévenu vendredi que toute initiative américaine visant à limiter les transactions en devises étrangères des banques russes se considérer comme un acte de guerre économique.

Dans ce contexte, la devise américaine joue pleinement son rôle de valeur refuge et gagne 0,75% face à un panier de devises de référence, à un plus haut de 13 mois.

Dans le même temps, l'euro chute de 0,86% à 1,1427 dollar.

En Europe, le Stoxx 600 perd 1,19% et s'achemine vers sa plus forte baisse en une séance depuis la mi-juillet. Le secteur bancaire européen perd 2,75%, la chute de la livre turque nourrissant les inquiétudes sur l'exposition des banques de la zone euro au système bancaire turc.

HAUSSE DU CPI EN JUILLET

Les prix de détail ont augmenté en juillet aux Etats-Unis, alimentant une tendance de fond au renforcement des pressions inflationnistes susceptible de convaincre un peu plus la Réserve fédérale du bien fondé de sa politique de remontée progressive des taux d'intérêt.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans a réduit ses pertes après la statistique avant de repartir à la baisse après l'annonce de nouveaux droits de douanes sur l'acier et l'aluminium turcs.

Le rendement des Treasuries à 10 ans recule d'environ d'environ 5 points de base à 2,8822%.

En Bourse, le secteur financier du S&P-500 perd 1,62%, la plus forte baissse sectorielle et le compartiment des matières premières cède environ 1,25%.

Dropbox recule de 8,77% après l'annonce de l'expiration avancée d'une période de "lock-up" sur une partie du capital, malgré des résultats et des prévisions trimestriels supérieurs aux attentes.

Intel cède 2,86% après un abaissement de recommandation de Goldman Sachs sur le producteur de semi-conducteurs à "vendre" contre "neutre".

Microchip Technology cède quant à lui 12,93% après l'annonce par le fondeur d'une prévision de chiffre d'affaires inférieur au consensus.

(Avec Amy Caren Daniel, édité par Wilfrid Exbrayat)

par Laetitia Volga