La Bourse de New York a ouvert en net repli lundi, commençant la semaine comme elle avait fini la précédente, sur fond de tension diplomatique entre les Etats-Unis et la Chine sur l'origine de la pandémie de coronavirus.

Quelques minutes après le début des échanges, l'indice Dow Jones perd 331,91 points, soit 1,4%, à 23.391,78, le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 1,03% à 2.801,58 et le Nasdaq Composite cède 0,75% à 8.540,42 points.

Déjà incités à la prudence par les multiples signes de chute de l'activité économique mondiale et la crainte d'une deuxième vague d'infections au coronavirus avec la levée progressive des mesures de déconfinement dans plusieurs pays, les investisseurs s'inquiètent désormais d'un retour de la guerre commerciale entre Washington et Pékin.

Les propos de Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, selon lesquels les Etats-Unis disposent de multiples preuves que le nouveau coronavirus provient d'un laboratoire chinois ont conduit la presse chinoise proche du pouvoir à accuse l'administration Trump de mener "une guerre de propagande".

Parmi les valeurs américaines pénalisées par le risque de représailles commerciales, Boeing abandonne 5,87% et Caterpillar 2,33%.

Le secteur du transport aérien, lui, souffre de l'annonce samedi par Warren Buffett, le président de Berkshire Hathaway, de la vente des participations du conglomérat dans les principales compagnies aériennes américaines.

United Airlines chute ainsi de 11,83%, American Airlines de 12,03% et Delta Air Lines de 11,97%.

(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)