New York (awp/afp) - La Bourse de New York reculait légèrement à l'ouverture mardi, freinée à son retour de week-end prolongé par les craintes liées à un virus en Chine et par l'abaissement des prévisions de croissance du FMI.

Vers 14H15 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, reculait de 0,26% à 29.270,43 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 0,17% à 9.372,53 points et le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, cédait 0,29% à 3.319,81 points.

Les principaux indices de Wall Street avaient franchi de nouveaux records vendredi, concluant sur une note positive plusieurs séances marquées par des résultats solides de plusieurs entreprises cotées et un enthousiasme prudent sur le front commercial: sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones avait gagné 1,3%, le Nasdaq avait pris 1,7% et le S&P 500 était monté de 1,5%.

Mardi, "de retour à leur bureau pour une semaine raccourcie, les investisseurs sont confrontés à des préoccupations qui semblent rogner l'optimisme qui a conduit les indices à des niveaux inédits la semaine dernière", remarque JJ Kinahan de TD Ameritrade.

"L'épidémie mortelle de coronavirus en Chine a ravivé le souvenir des répercussions économiques de l'épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui, au début des années 2000, avait durement frappé Hong Kong", souligne-t-il.

Les entreprises liées au tourisme étaient particulièrement affectées, comme les compagnies aériennes Delta (-2,22%), American Airlines (-2,50%) ou United Continental (-3,53%).

Les opérateurs d'hôtels et casinos Las Vegas Sands Corp (-5,00%), Wynn Resorts (-5,36%) et MGM (-3,68%) étaient aussi touchés.

"Le marché boursier semble également avoir été ébranlé par le Fonds monétaire international, qui a réduit ses prévisions de croissance économique mondiale pour 2020 à 3,3% contre 3,4% prévu auparavant", estime M. Kinahan.

Boeing veut emprunter 10 milliards

Selon l'institution internationale, la signature de l'accord commercial sino-américain et le Brexit ont apporté une bouffée d'oxygène à l'économie mondiale, dont la croissance devrait rebondir cette année après s'être affichée à 2,9% en 2019. Mais la reprise devrait être "poussive" et restera fragilisée par la persistance de risques géopolitiques.

En pleine saison des résultats, le groupe de services pétroliers américain Halliburton a annoncé être tombé dans le rouge en 2019, à cause d'une lourde charge de 2,2 milliards de dollars liée à l'activité de forage et à des indemnités de licenciement. L'entreprise a du coup enregistré une perte nette annuelle de 1,1 milliard de dollars, contre un bénéfice net de 1,66 milliard en 2018.

Mais en excluant les éléments exceptionnels, le groupe présente un bénéfice par action de 0,34 dollar, supérieur aux attentes des analystes. L'action montait de 1,86%.

Après la clôture mardi, ce sera au tour de Netflix (-1,36%) et d'IBM (-0,41%) de dévoiler leurs chiffres annuels.

Uber, le géant des réservations de véhicules avec chauffeurs (VTC) qui multiplie les efforts pour parvenir à la rentabilité, montait de 2,75% après avoir annoncé la cession de son activité de livraisons de repas en Inde, Uber Eats, à un de ses concurrents dans le pays, Zomato.

L'avionneur Boeing reculait de 0,33%. Selon des sources bancaires, le groupe cherche à emprunter au moins dix milliards de dollars pour faire face à la facture galopante de la crise du 737 MAX.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait, évoluant à 1,776% contre 1,822% vendredi à la clôture.

jum/pcm