New York (awp/afp) - La Bourse de New York reculait à l'ouverture lundi, faisant preuve de prudence à l'entame d'une semaine qui sera marquée par une nouvelle série de négociations commerciales entre Washington et Pékin.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, reculait de 0,30%, à 26.495,12 points, vers 14H25 GMT.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, cédait 0,16%, à 7.970,02 points, et l'indice élargi S&P 500 perdait 0,26%, à 2.944,27 points.

Wall Street avait fini nettement en hausse vendredi après un rapport sur l'emploi aux Etats-Unis de plutôt bonne tenue, permettant ainsi de contrebalancer d'autres indicateurs décevants sur la santé de l'économie américaine publiés les jours précédents: sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones a perdu 0,9% et le Nasdaq s'est apprécié de 0,5%.

"Le marché est soi-disant +nerveux+ à l'approche des discussions commerciales qui doivent se tenir cette semaine à Washington, notamment car des informations de presse suggèrent que la Chine a peut-être l'intention de ne pas négocier l'accord global que le président Donald Trump souhaite", remarque Patrick O'Hare de Briefing.

Mais, ajoute-t-il, "tout ce qu'on peut vraiment dire pour l'instant sur les intentions de la Chine, ou des Etats-Unis d'ailleurs, est qu'il faut attendre ce que les responsables diront". "Actuellement tout n'est que rumeur", affirme-t-il en prédisant des échanges en dents de scie dans les prochains jours.

La Maison Blanche a affirmé de son côté lundi que tous les sujets seront sur la table cette semaine y compris celui des subventions massives des entreprises d'Etat chinoises que Pékin ne souhaiterait plus discuter.

"Les sujets de discussion comprendront le transfert forcé de technologie, les droits de propriété intellectuelle, les services, les barrières non tarifaires, l'agriculture et l'application des lois", détaille ainsi un communiqué.

La grève se poursuit chez GM

"La résilience de l'économie (américaine) aurait dû donner aux Etats-Unis un avantage solide dans les négociations commerciales cette semaine mais la politique s'en est mêlée", remarque pour sa part Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group. "Ce n'est sans doute pas seulement une coïncidence si la Chine affermit sa position au moment où démarre une procédure de destitution à l'encontre du président Trump."

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine montait légèrement, à 1,539% contre 1,529% à la clôture de vendredi.

Les investisseurs se préparent par ailleurs à la saison des résultats du troisième trimestre.

Selon une compilation des estimations effectuée par S&P Capital IQ, les analystes s'attendent à un repli sur un an du bénéfice opérationnel par action des entreprises du S&P 500 de 4,2%. Mais il devrait repartir de l'avant dès le quatrième trimestre avec une progression anticipée de 2,8%.

Le conglomérat industriel General Electric, qui a annoncé lundi plusieurs mesures pour réduire son endettement jusqu'à 6 milliards de dollars, en particulier en s'en prenant à la retraite maison, reculait de 0,23%.

Le constructeur automobile General Motors perdait 0,76% à l'entame de la quatrième semaine de grèves dans ses usines. Les négociations avec le principal syndicat de l'automobile sont, selon ce dernier, "en train de mal tourner". D'après des experts, cette grève historique risque de coûter jusqu'à 100 millions de dollars par jour au groupe.

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