New York (awp/afp) - La Bourse new-yorkaise reculait nettement mardi en début de séance, de nouveau fragilisée par la chute des prix du pétrole.

Vers 14H20 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, perdait 1,92%, à 23.195,51 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, lâchait 1,51%, à 8.386,26 points, et le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, baissait de 2,00%, à 2.766,75 points.

Wall Street avait fini dans le rouge lundi après le plongeon sans précédent du cours du baril de brut échangé à New York, dont le contrat pour livraison en mai avait terminé en-dessous de zéro dollar: le Dow Jones avait perdu 2,44% et le Nasdaq 1,79%.

"L'agitation sur le marché du pétrole brut continue d'inquiéter les investisseurs et d'exacerber la volatilité", notent les analystes de Charles Schwab.

Le baril new-yorkais de West Texas Intermediate pour livraison en mai, dont c'est le dernier jour de cotation, a clôturé lundi à environ -38 dollars, les investisseurs étant prêts à payer pour se débarrasser de leur contrat d'or noir dans un marché proche de la saturation.

Les prix du pétrole continuaient d'être sous pression mardi, le baril de WTI pour livraison en juin lâchant près de 30%, et ceux du Brent de la mer du Nord pour livraison à la même date cédant plus de 23%.

Le marché de l'or noir est en chute libre depuis plusieurs semaines alors que les restrictions de déplacements dans de nombreux pays et la paralysie de nombreuses économies à cause de la pandémie ont fait fondre la consommation mondiale.

Face aux conséquences désastreuses de l'effondrement des prix sur les producteurs américains, Donald Trump a annoncé mardi avoir instruit son administration d'élaborer un plan de soutien financier au secteur du pétrole et du gaz. Le président américain a dit avoir demandé au ministre de l'Energie au secrétaire du Trésor "de mettre des fonds à disposition pour que ces entreprises très importantes et les emplois soient garantis pour longtemps à l'avenir".

Débat sur les prêts

Autre sujet qui retenait mardi l'attention des acteurs du marché: les négociations entre les parlementaires démocrates et la Maison Blanche pour débloquer une deuxième vague de prêts fédéraux afin d'aider les PME américaines ravagées par la crise liée au coronavirus.

Malgré des déclarations optimistes le week-end dernier de responsables démocrates et républicains, aucun vote n'a pour l'heure été organisé.

Au rang des indicateurs, les reventes de logements anciens ont chuté de 8,5% en mars par rapport au mois précédent, selon les données de l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

La saison des résultats d'entreprises se poursuivait par ailleurs à Wall Street.

Avant l'ouverture de la Bourse mardi, Coca Cola a ainsi averti que les mesures prises pour endiguer le coronavirus allaient peser sur son chiffre d'affaires au deuxième trimestre 2020. Son titre reculait de 0,6%.

Le fabricant d'armes américain Lockheed a lui annoncé une hausse de ses ventes trimestrielles, mais a averti que la pandémie pourrait affecter ses usines et sa chaîne d'approvisionnement dans les prochains mois. Son titre prenait 0,3%.

Delta, Intel et American Express font partie des autres entreprises de la cote new-yorkaise qui diffuseront leurs résultats plus tard dans la semaine.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine baissait à 0,5550% contre 0,6053% la veille à la clôture.

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