New York (awp/afp) - La Bourse de New York montait à l'ouverture mardi, encouragée par des signes positifs sur la pandémie de coronavirus alors que les premières grandes entreprises dévoilaient leurs chiffres trimestriels.

Vers 14H15 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, gagnait 2,45%, à 23.964,48 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'appréciait de 3,09%, à 8.445,57 points, et le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, prenait 2,63%, à 2.834,28 points.

Wall Street avait terminé en ordre dispersé lundi, reprenant son souffle avant l'entrée dans le vif d'une saison de résultats qui devrait être fortement marquée par les conséquences de la crise sanitaire sur l'activité économique: le Dow Jones avait perdu 1,39% tandis que le Nasdaq avait fini en hausse de 0,48%.

Les banques JPMorgan Chase et Wells Fargo ainsi que le groupe pharmaceutique et de produits d'hygiène ont donné mardi avant l'ouverture le coup d'envoi officieux de la saison des résultats. Et leurs titres grimpaient malgré des résultats mitigés.

JPMorgan Chase (+0,53%) comme Wells Fargo (+0,25%) ont vu leurs bénéfices plonger en raison des réserves que ces établissements financiers ont dû mettre de côté pour parer aux potentiels défauts de paiement des clients affectés par la pandémie du Covid-19.

Johnson & Johnson (+4,26%) a de son côté revu en baisse ses ambitions financières pour l'ensemble de l'exercice 2020, notamment à cause des investissements pour combattre la pandémie de Covid-19, mais a néanmoins augmenté son dividende.

Récession de 3% en 2020

Les investisseurs étaient aussi rassérénés "par de récents signes suggérant que la courbe de la pandémie de Covid-19 s'aplatit dans les zones clés que sont New York, l'Italie et l'Espagne", remarquent les analystes de Charles Schwab.

Le gouverneur de l'Etat de New York, où le cap des 10.000 morts du Covid-19 a été franchi, a notamment estimé lundi que "le pire" de la crise sanitaire était "passé".

Le Fonds monétaire international de son côté a anticipé mardi une récession mondiale de 3% en 2020, sur la base d'une pandémie qui se terminerait à la fin du mois de juin et les mesures de confinement levées au second semestre 2020. Le FMI prévoit notamment une baisse de 11% du volume d'échange de biens et services en 2020.

L'institution a toutefois souligné la difficulté de faire des prévisions économiques tant l'incertitude est "considérable".

Les acteurs du marché étaient aussi encouragés, selon les analystes de Charles Schwab, par le repli moins marqué que prévu des exportations chinoises en mars, qui ont reculé de 6,6% alors qu'elles avaient plongé de 17,2% en janvier et février cumulés.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette des Etats-Unis reculait, à 0,7456% contre 0,7713% à la clôture lundi.

Parmi les autres valeurs du jour, Amazon continuait à être porté par l'explosion des commandes en ligne, très prisées des personnes confinées. Son titre montait encore de 3,63%, à 2.247,11 dollars, un niveau jamais atteint.

Le groupe de médias News Corp prenait 0,11%. Il a prévenu que les revenus publicitaires et les ventes de sa division consacrée à l'information allaient baisser en raison des mesures de restriction destinées à enrayer la pandémie mais a aussi souligné avoir vu les abonnements en ligne augmenter, notamment pour le Wall Street Journal, le Times et le Sunday Times.

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