New York (awp/afp) - Wall Street a ouvert en légère baisse mardi dans le sillage de marchés mondiaux déprimés, sans prêter une grande attention aux indicateurs américains du jour: le Dow Jones perdait 0,26% et le Nasdaq 0,40%.

Vers 14H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 47,67 points à 18.356,84 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 20,77 points à 5.163,42 points. Très suivi par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 a reculé de 7,17 points, soit 0,33%, à 2.163,67 points.

Lundi, la Bourse de New York n'avait pas dégagé de tendance, se montrant plutôt résistante face à des indicateurs américains médiocres et à la chute du marché pétrolier: le Dow Jones avait perdu 0,15% à 18.404,51 points mais le Nasdaq avait gagné 0,43% à 5.184,20 points.

Désormais, Wall Street baisse un peu, "malgré un rebond des cours du pétrole (...), comme les Bourses asiatiques sont sous pression face aux détails décevants d'un plan de relance au Japon, tandis que les marchés européens sont plombés par des inquiétudes sur le secteur bancaire", ont résumé dans une note les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Alors même que le gouvernement japonais a annoncé un plan massif, ses dépenses ont été jugées insuffisantes par des marchés de plus en plus accoutumés à l'interventionnisme monétaire et étatique, et, en Europe, une série de tests de résistance n'a pas suffi à calmer les inquiétudes sur le secteur financier.

Dans ce contexte, Wall Street semblait négliger les indicateurs américains du jour, pourtant multiples avec l'annonce d'une stabilisation de l'inflation annuelle en juin, ainsi que celle d'une progression plus rapide des dépenses des ménages par rapport à leurs revenus le même mois.

"Ces indicateurs américains sont désormais légèrement dépassés, puisque les chiffres du produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre comprenaient déjà l'essentiel de ce qu'il y a à savoir sur les revenus et la consommation", a écrit Kit Juckes, de Société Générale, estimant que les marchés se concentraient de plus en plus sur la campagne présidentielle américaine.

Publiés avant le week-end, les chiffres sur le PIB se sont révélés franchement décevants, la croissance américaine ayant à peine dépassé 1% au deuxième trimestre.

- La santé animée -

Parmi les valeurs, le groupe de grande consommation Procter and Gamble (P&G) avançait de 0,51% à 86,85 dollars après l'annonce de résultats trimestriels supérieurs aux attentes et de prévisions engageantes pour son exercice 2016/2017.

Le secteur automobile était déprimé par des chiffres décevants sur ses ventes mensuels: les constructeurs General Motors, Ford et FCA (ex-Fiat Chrysler) perdaient respectivement 3,23% à 30,29 dollars, 2,88% à 12,12 dollars et 3,32% à 6,12 dollars.

Plusieurs résultats animaient les valeurs de la santé, comme le laboratoire pharmaceutique Pfizer, qui cédait 2,36% à 36,43 dollars après avoir dépassé les attentes au deuxième trimestre mais fait état d'un plongeon de son bénéfice net.

En revanche, la chaîne de pharmacies CVS gagnait 3,97% à 97,20 dollars après l'annonce d'une hausse de ses ventes trimestrielles, bien que son bénéfice net ait baissé et qu'elle ait revu ses prévisions annuelles en baisse.

Egalement dans le secteur, le distributeur AmerisourceBergen avançait de 4,13% à 89,07 dollars après avoir annoncé des ventes et des bénéfices en hausse pour le dernier trimestre.

Enfin, l'assureur santé Aetna progressait de 2,49% à 117,30 dollars après avoir fait état d'une progression de son bénéfice net trimestriel, parmi des résultats dans l'ensemble jugés supérieurs aux attentes.

Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 1,565% contre 1,511% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,326% contre 2,249% auparavant.

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