New York (awp/afp) - Wall Street évoluait légèrement dans le vert à l'ouverture jeudi, regagnant un peu de terrain au lendemain d'une forte baisse déclenchée par les décisions et commentaires des responsables de la Banque centrale américaine (Fed).

Vers 14H00 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, gagnait 0,24%, à 26.929,70 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'appréciait de 0,77, à 8.238,47 points, et l'indice élargi S&P 500 de 0,38%, à 2.991,60 points.

La Bourse de New York avait été plombée mercredi par des commentaires du patron de la Fed, Jerome Powell, écartant a priori l'idée d'une nouvelle baisse automatique des taux d'intérêt d'ici la fin de l'année après celle intervenue mercredi: le Dow Jones avait lâché 1,23% et le Nasdaq 1,19%.

"Jerome Powell n'a pas été très clair sur la façon dont le Comité de politique monétaire de la Fed va décider (de procéder ou non à une nouvelle baisse des taux cette année) et c'est pourquoi les indices ont chuté", remarque Nicholas Colas, de DataTrek.

M. Powell a en effet semé un peu la confusion en affirmant à la fois que la Fed n'abordait pas "un long cycle" de baisses et en soulignant ensuite que d'autres réductions n'étaient pas exclues.

Mais "peu importe ce que le patron de la Fed a pu dire, les marchés continuent à croire que la Fed va abaisser les taux une ou deux fois en 2019", ajoute M. Colas.

Une telle action est en général vue d'un bon oeil par les courtiers de Wall Street car elle met de l'huile dans les rouages de l'économie en abaissant le coût du crédit pour les ménages, les entreprises et les investisseurs.

Pour M. Colas toutefois, la forte montée du dollar après la réunion de la Fed, alimentée par l'idée que l'institut américain va garder ses taux à un niveau bien plus élevé que les autres grandes banques centrales, pourrait poser problème.

Le dollar index, qui mesure la valeur du billet vert face à un panier de grandes devises, a en effet grimpé à son plus haut niveau en deux ans, "ce qui va affecter les résultats des entreprises américaines au troisième, voire peut-être au quatrième trimestre", souligne-t-il.

"Cela devrait alimenter une forte volatilité du marché des actions au cours des quatre à six prochaines semaines, jusqu'à la prochaine réunion de la Fed le 18 septembre".

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette des Etats-Unis à 10 ans se repliait encore et évoluait à 1,9814%, contre 2,014% la veille.

Parmi les valeurs du jour, General Motors a ravi Wall Street jeudi (+2,7%) en faisant état de meilleurs résultats que prévu au deuxième trimestre et en confirmant ses ambitions pour 2019, en dépit d'un déclin de ses ventes de voitures aux Etats-Unis et en Chine, les deux premiers marchés automobiles au monde.

Le fabricant de puces Qualcomm baissait de 3,0% après avoir fait part d'un repli de ses ventes trimestrielles de 13% et de prévisions décevantes pour le prochain trimestre.

L'opérateur de télécoms Verizon montait de 1,5% après avoir publié des bénéfices supérieurs aux attentes malgré un chiffre d'affaires décevant.

Le fabricant de produits chimiques DuPont de Nemours prenait 0,7% après des résultats trimestriels meilleurs que prévu.

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