New York (awp/afp) - Wall Street montait mardi à l'ouverture, peu affectée par l'imposition de nouvelles taxes américaines sur 200 milliards de dollars de produits chinois dans la mesure où les investisseurs s'attendaient à des mesures plus sévères.

Vers 14H25 GMT, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, prenait 0,34%, à 26.148,18 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, avançait de 0,86%, à 7.963,76 points.

L'indice élargi S&P 500 progressait de 0,45%, à 2.901,74 points.

La veille, la place new-yorkaise avait nettement reculé à la clôture alors que l'annonce sur un durcissement de ces sanctions commerciales était attendue à l'issue de la séance: le Dow Jones avait lâché 0,35% et le Nasdaq 1,43%.

Donald Trump a fini par mettre à exécution dans la soirée de lundi sa menace de taxer 200 milliards de dollars d'importations chinoises supplémentaires.

Les nouveaux tarifs s'élèveront à partir du 24 septembre à 10% jusqu'à la fin de l'année, puis passeront à 25%.

Ils s'ajouteront à ceux déjà adoptés en juillet et août qui ciblaient déjà des biens chinois représentant 50 milliards de dollars d'importations annuelles aux Etats-Unis.

Cette nouvelle salve américaine ne semblait toutefois pas inquiéter outre-mesure les investisseurs car ils "s'attendaient à des sanctions plus dures" d'après Adam Sarhan de 50 Park Investments.

La réplique chinoise, quelques minutes avant l'ouverture de Wall Street, n'a pas non plus affolé les acteurs du marché.

Pékin a annoncé de nouveaux droits de douane punitifs sur des biens américains représentant 60 milliards de dollars d'importations annuelles en Chine.

La situation pourrait empirer dans la mesure où Donald Trump a menacé les dirigeants chinois de mesures supplémentaires s'ils venaient à réagir à son annonce de lundi.

"Si la Chine venait à prendre des mesures de représailles contre nos agriculteurs ou autres industries, nous mettrions en oeuvre immédiatement la phase 3, à savoir des tarifs douaniers sur quelque 267 milliards de dollars d'importations supplémentaires", a prévenu le président américain.

Mais pour le moment, un certain "apaisement" prévaut à Wall Street, d'après les analystes de Charles Schwab.

Le marché obligataire se tendait: le rendement sur les bons du Trésor à 10 ans montait à 3,031%, contre 2,987% lundi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,180%, contre 3,128% à la précédente clôture.

Sur le front des valeurs, Apple progressait (+1,39%). Les montres connectées de la marque à la pomme, qui fabrique une grande partie de ses produits en Chine, ne sont pas concernées par les taxes douanières, tout comme la société Fitbit (+6,42%), spécialisée dans les objets connectés.

Netflix gagnait 2,97% après la nomination de Mathias Dopfner, PDG du groupe de médias allemand Axel Springer, au sein de son conseil d'administration.

Le fabricant de Mobil-Home Thor Industries gagnait 3,66% après l'annonce du rachat du groupe basé en Allemagne Erwin Hymer Group, pour 2,1 milliards d'euros.

Le groupe informatique Oracle, qui a annoncé lundi un chiffre d'affaires décevant pour le premier trimestre de son exercice décalé, reculait de 1,22%.

Le groupe de messagerie FedEx reculait de 5,15% après avoir fait part d'un bénéfice trimestriel décevant, en raison notamment des hausses de salaires accordées à la suite de la grande réforme fiscale du président américain Donald Trump.

L'indice regroupant les valeurs de l'énergie au sein du S&P 500 prenait 1,16% grâce à un bond des cours du pétrole de près de 2%.

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