La semaine s'achève sur une timide embellie qui réduit légèrement les pertes hebdomadaires mais les indices US subissent collectivement leur plus lourde correction depuis octobre 2008 avec une chute de -5,5% du Nasdaq (malgré un rebond de +1,15% ce vendredi) et un plongeon de -6,5% du Dow Jones et du 'S&P'.

Mais il y a beaucoup plus spectaculaire puisque le 'Dow Transportation' dévisse de -9,8% et le Russel-2000 de -9,2% (de tels scores n'avaient plus été observés depuis l'immédiat 'après-Lehman').

Le marché adopte résolument le scénario d'une rechute de la croissance qui pourrait tendre vers zéro dès ce 3ème trimestre 2011. Georges Soros parie ouvertement sur un 'double-dip' aux USA, mais également en Europe en 2012.
Aux inquiétudes exprimées par la FED mercredi (elle ne fait que confirmer ses précédents diagnostics de 'signaux de faiblesse' économiques) s'ajoutent des inquiétudes chaque semaine plus vives concernant les problèmes de dette souveraine en Europe.

Wall Street a réellement commencé à perdre pied mercredi soir, à moins de 45 minutes de la clôture dans des conditions assez singulières (juste après l'annonce sans surprise d'un 'twist' de maturité par la FED): les indices US ont chuté de -6% (cumul des pertes) en moins d'une heure de transactions effectives (mercredi soir et jeudi matin), c'est la plus sévère correction en moins de 2 heures depuis le 'flash krach' du 6 mai 2010.

Wall Street a tenté de redresser la barre ce vendredi après les -3% perdus jeudi mais le 'S&P' ne grappille plus que +0,6% et le Dow Jones +0,35%.
Le Dow Jones a rebondi pour la seconde séance consécutive sur le plancher annuel de clôture des 10.700Pts: les opérateurs vont devoir rechercher dès lundi de nouveaux relais à la hausse pour enrayer la progression de l'indice VIX qui avance encore de +1,8% malgré la hausse du 'S&P'. C'est la preuve que la nervosité demeure très présente, même si elle est loin d'atteindre les niveaux observés en Europe ces 15 derniers jours.

Cette journée de vendredi a également été marquée par un mouvement de cours sans précédent sur le marché des métaux précieux, avec une chute de -100$ de l'once d'or (à 1.640$, soit -5,6%) et un plongeon historique de -18% (oui, moins dix-huit pourcent) de l'argent-métal qui passe en quelques heures de 36,6$ à 30,1$ (le contrat SLV décroche de -15%).

De lourds dégagements ont également affecté le platine, le palladium et le cuivre, avec des écarts allant de -5 à -6% en moyenne.
Cela ressemble un peu à l'éclatement d'une bulle, un 'sell-off' massif causé par le retournement des anticipations sur le cycle économique.

Cela a fortement affecté le compartiment des minières qui chutent de -5% en moyenne et une nouvelle fois les parapétrolières avec Range Resources -11,5%, Cabot Oil -5,6%, Chesapeake -3,8%, Halliburton -3,2%, Anadarko Southwest energy -3%, National Oilwell -2,5%.

De beaux rachats ont en revanche profité à Sprint +5,6%, Yahoo +5,1%, Monster et Marvell +5%, Micron +3,4%, Dell +2,9%, Intel +2,5%, Oracle et Nvidia +2%, Comcast +1,8%.


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