New York (awp/afp) - Wall Street reculait vendredi en début de séance, tirée vers le bas par le nouveau repli de grandes valeurs technologiques et préoccupée par l'escalade diplomatique entre Washington et Pékin

Vers 14H15 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, perdait 0,35% à 26.558,80 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, cédait 1,56% à 10.298,13 points.

L'indice élargi S&P 500 baissait de 0,63% à 3.215,20 points.

La Bourse de New York avait reculé jeudi après des chiffres montrant que le nombre d'Américains inscrits au chômage était reparti à la hausse la semaine dernière, et avec le recul des géants du secteur technologique: le Dow Jones avait cédé 1,31% et le Nasdaq 2,29%.

"Le marché actions américain poursuit ce matin son déclin de la veille avec les frictions grandissantes entre les Etats-Unis et la Chine, le géant asiatique ayant ordonné la fermeture du consulat américain à Chengdu", notent les analystes de Charles Schwab.

Cette annonce chinoise intervient trois jours après la décision de Washington de fermer le consulat de Chine à Houston (Texas), les deux puissances échangeant des accusations d'espionnage au parfum de guerre froide.

Jeudi, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a appelé "le monde libre" à "triompher" de la "nouvelle tyrannie" incarnée selon lui par la Chine communiste.

La place new-yorkaise continuait par ailleurs de pâtir de la méforme du secteur technologique, à la peine depuis déjà plusieurs séances.

Le fabricant de micro-processeurs Intel dégringolait ainsi de près de 17% après avoir pourtant fait part jeudi soir d'un bon deuxième trimestre avec un chiffre d'affaires et un bénéfice en nette hausse.

Mais le groupe californien a aussi annoncé un nouveau retard dans la production de son processeur de dernière génération, plus performant, repoussant le calendrier de 6 mois.

De manière plus large, plusieurs analystes justifiaient la faiblesse récente des géants technologiques par des réajustements de portefeuille en faveur de valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture économique, ou d'entreprises de plus petite taille.

"Ce n'est pas une garantie que le marché va finir en hausse, mais ses pertes pourraient être atténuées par une telle rotation", note Patrick O'Hare de Briefing.com.

Barbie se vend bien

Au rang des indicateurs, les ventes de maisons neuves ont de nouveau bondi en juin aux Etats-Unis, grimpant de 13,8% par rapport à mai, et sont largement supérieures au niveau attendu, selon les données du département du Commerce.

Parmi les valeurs du jour, American Express reculait de 0,29%. L'émetteur de cartes de crédit a subi une lourde chute de son bénéfice net au deuxième trimestre, le groupe ayant mis de côté 1,6 milliard de dollars pour faire face aux impayés.

Le fabricant de jouets Mattel (-4,13%), affecté par la baisse du nombre de points de vente en raison de la pandémie, a vu son chiffre d'affaires trimestriel reculer et a encaissé une perte nette de 109 millions de dollars. Il a toutefois limité la casse grâce aux bonnes ventes de ses poupées Barbie.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine remontait à 0,5905% contre 0,5774% la veille à la clôture.

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