Séance sensationnelle où toutes les classes d'actifs ont très fortement progressé simultanément... les actions (appétit pour le risque) comme les bons du Trésor (aversion au risque) comme le pétrole (avec +3,5% à 39$ à New York, malgré les reconfinements qui s'accélèrent en Europe).

Le Dow Jones a cependant réduit ses gains de moitié sur le finish, à +1,35% mais le S&P-500 engrange 2,20%, le Nasdaq Composite +3,85% (à 11.600) et le Nasdaq-100, un stratosphérique +4,4%, dans le sillage de 'GAFAM' incandescentes avec des gains de +5% sur Microsoft à +6% sur Alphabet et +6,3% pour Amazon puis +8,3% sur Facebook... et Apple fait presque figure d'attardé avec +4,1% 'seulement'.

Conclusion, les programmes d'achats sont plus que jamais les mêmes depuis la mi-mars.

Wall Street a vu déferler des 'achats panique' -en mode FOMO- alors que les positions vendeuses étaient abondantes fin octobre: un contrepied s'est enclenché lundi, un processus qui perdure depuis 3 séances et qui s'avère d'une violence sans précédent depuis les séances des 8, 9 et 14 avril dernier avec des gains de +6% pour les principaux indices US depuis vendredi (après le meilleur mardi d'élections depuis 1.984).
Et toutes les pertes de 3 semaines sont effacées en 3 séances !

Contrairement à la logique, les marchés s'envolent avec la matérialisation du 'pire scénario' électoral: résultat serré, nombreuses 'bizarreries' au moment du décompte des votes par correspondance, toutes favorables à Joe Biden.

Les Etats Unis peuvent se préparer à une longue bataille juridique mais l'état major de Joe Biden a déclaré juger la victoire du candidat démocrate acquise, avec le basculement des décomptes dans le Michigan et le Winsconsin (où un recompte a été demandé): à partir de cette annonce, les gains de Wall Street ont triplé (CNN a crédité l'état du Michigan à Joe Biden, ce qui lui assure en effet 270 grands électeurs, en comptant les 6 du Nevada... dont les scores sont ultra-serrés.

Avec une projection de 270 grands électeurs contre 268, Joe Biden est potentiellement élu et les marchés payent comme si c'était une affaire définitivement réglée... alors que ce serait le scrutin le plus serré depuis 1 siècle.

Mais même en imaginant une confirmation du scrutin, le Sénat et la Chambre des représentants seront de 2 couleurs différentes, cela aussi, c'était le 'pire scénario'

Dans ce contexte 'd'achats paniques', Wall Street occulte totalement la très mauvaise enquête ADP concernant le secteur privé aux Etats-Unis: il n'a créé que 365.000 emplois au mois d'octobre, un chiffre inférieur, et spectaculairement inférieur aux attentes (650.000) et même de plus de moitié par rapport à celui du mois de septembre (+750.000).

La relative bonne surprise, c'est la hausse de +2,3Pts du PMI 'Markit' des 'services puis la légère contraction du déficit de la balance commerciale américain qui est passé de 67 milliards de dollars en août à 63,9 milliards en septembre, selon les statistiques publiées aujourd'hui par le US Census Bureau et le U.S. Bureau of Economic Analysis.

Le Nasdaq a été dopé par Netease +9%,Paypal +8,1%, Incyte +7,4%, Adobe +7,3%, Zoom +7,1%, Cadence Design +6,5%, Xilinx et Verisign +6,2%.
Uber a flambé de près de +15% grâce à un arbitrage favorable à son modèle 'sans salariés' rendu en Californie.

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