L'indice Dow Jones a cédé 280,23 points (-1,01%) à 27.502,81.

Le S&P-500, plus large et principale référence des investisseurs, a perdu 20,67 points, soit 0,66%, à 3.093,2.

Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a reculé de son côté de 47,34 points (-0,55%) à 8.520,64 points.

Les trois indices ont néanmoins terminé nettement au-dessus de leurs plus bas du jour.

A Londres, où il participe à un sommet de l'Otan, le président américain a déclaré mardi qu'il ne s'était fixé aucune date limite pour conclure un accord commercial avec Pékin et qu'il pourrait être préférable d'attendre que l'élection présidentielle de novembre 2020 aux Etats-Unis soit passée.

La veille déjà, son secrétaire au Commerce, Wilbur Ross, avait déclaré que les Etats-Unis imposeraient de nouveaux droits de douane aux produits chinois en l'absence de progrès substantiels dans les discussions entre les deux pays d'ici le 15 décembre.

Toutes ces déclarations, conjuguées aux tensions entre les Etats-Unis et la France, ont pour conséquence que Wall Street a effacé lors de ses deux premières séances de décembre une bonne partie des gains enregistrés en novembre, qui l'avaient portée à des records.

"Nous avons déjà vu ça plusieurs fois, quand il y a une déception sur le commerce et qu'il y a un mouvement de ventes sur le marché d'actions", a commenté Bucky Hellwig, vice-président senior de BB&T Wealth Management.

Parmi les valeurs sensibles aux tensions commerciales, des poids lourds de la cote comme Apple (-1,78%), Boeing (-0,87%) et l'industriel Caterpillar (-2,03%) ont particulièrement pesé sur la tendance.

La nette baisse des rendements des emprunts du Trésor américain, liée au repli vers des actifs moins risqués provoqué par les déclarations de Donald Trump, a fait souffrir les grandes banques de Wall Street, de Goldman Sachs (-2,48%) à JPMorgan (-1,3%).

Dans l'actualité des fusions-acquisitions, le laboratoire pharmaceutique Audentes Therapeutics a plus que doublé de valeur avec une envolée de 106% après l'annonce par le japonais Astellas d'un projet de rachat de près de trois milliards de dollars (2,7 milliards d'euros).

(Stephen Culp; version française Bertrand Boucey)