New York (awp/afp) - Wall Street a démarré la séance en hausse mercredi, portée par un rebond des cours du pétrole au lendemain de l'annonce par Donald Trump du retrait américain de l'accord nucléaire iranien.

Vers 14H15 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, prenait 0,13% à 24.392,61 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, avançait de 0,15% à 7.277,86 points.

L'indice élargi S&P 500 progressait de 0,29% à 2.679,76 points.

Mardi, la place financière new-yorkaise avait terminé la séance tout près de l'équilibre, les marchés réagissant peu à chaud à l'annonce attendue de M. Trump sur le dossier iranien: le Dow Jones avait pris 0,01% et le Nasdaq 0,02%.

Alors que les cours du pétrole montaient nettement au lendemain de l'annonce du président américain sur la sortie prochaine de l'accord nucléaire iranien, les sociétés du secteur de l'énergie regroupées dans un sous-indice du S&P 500 prenaient en moyenne 2,55%, de loin la plus forte hausse sectorielle de l'indice élargi.

Les majors pétrolières ExxonMobil et Chevron avançaient respectivement de 2,05% et 3,02%.

Les courtiers "intègrent l'hypothèse que l'offre de pétrole iranienne sera sans doute réduite et que les cours du pétrole devront porter une prime de risque géopolitique" supplémentaire, a affirmé Patrick O'Hare de Briefing.

Dans le même temps, ils semblaient globalement peu inquiets de cette énième annonce spectaculaire du milliardaire américain.

- Comportements inappropriés -

"Les investisseurs ont compris le style de négociation du président: lancez les hostilités avec une annonce explosive mais laissez ensuite tranquillement prévaloir le statu quo", ont affirmé les analystes de DataTrek.

"Souvenez-vous de l'Aléna (Accord de libre-échange nord-américain, ndlr), surnommé +le pire accord commercial de l'histoire+. Les négociations se poursuivent (...) et les échanges avec le Mexique et le Canada ont lieu presque comme si de rien n'était", ont-ils ajouté.

Cette réaction plutôt mesurée des marchés "suggère qu'il y a encore des chances de réaliser des compromis et convaincre Trump d'adoucir les sanctions" selon Karl Haeling LBBW.

Le marché obligataire se tendait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,997%, contre 2,976% mardi soir, après avoir repassé un peu plus tôt en séance la barre symbolique des 3%, et celui à 30 ans évoluait à 3,150%, contre 3,130% à la précédente clôture.

Au niveau des indicateurs, les prix à la production ont progressé moins que prévu en avril en raison d'une baisse marquée dans le secteur de l'alimentation, de +0,1% en avril contre +0,2% attendu.

Parmi les valeurs du jour, le géant de la distribution américain Walmart reculait (-3,76% à 82,52 dollars) après avoir annoncé la prise de contrôle de 77% du site de vente en ligne indien Flipkart pour 16 milliards de dollars, la plus grosse acquisition mondiale du secteur du e-commerce d'après les analystes.

Nike baissait (-0,64% à 68,02 dollars). Cinq cadres du groupe ont quitté l'entreprise, a confirmé mercredi le groupe à l'AFP, portant le nombre total de départs de cadres de l'entreprise à onze personnes.

Ces départs sont liés aux premières conclusions d'une enquête interne lancée en mars par Nike au sujet de comportements inappropriés au sein de l'entreprise.

L'opérateur de télécoms AT&T (-1,44% à 31,24 dollars), qui rencontre l'opposition de l'administration Trump pour sa fusion avec Time Warner, a indiqué mardi avoir versé de l'argent à un cabinet de conseil fondé par Michael Cohen, l'avocat personnel du président américain, objet d'une enquête fédérale.

Le groupe Disney (-1,88% à 99,88 dollars) a publié mardi des bénéfices trimestriels en hausse et meilleurs que prévu, portés en particulier par l'énorme succès du film "Black Panther", avec un superhéros noir en tête d'affiche.

TripAdvisor s'envolait de 21,26% à 47,03 dollars après l'annonce de ses résultats trimestriels.

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