New York (awp/afp) - Wall Street, inquiète de l'ouragan Michael aux Etats-Unis, de la hausse des taux d'intérêt américains et des incertitudes de l'économie mondiale, a ouvert en baisse mercredi.

Vers 14H25 GMT, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, cédait 0,90%, à 26.192,62 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, abandonnait 1,55%, à 7.618,13 points.

L'indice élargi S&P 500 perdait 0,93%, à 2.853,57 points.

La Bourse de New York avait terminé en ordre dispersé mardi, les investisseurs faisant preuve de prudence face aux fluctuations sur les taux d'intérêt aux Etats-Unis et à l'approche de la saison des comptes trimestriels d'entreprises: le Dow Jones avait perdu 0,21% et le Nasdaq gagné 0,03%.

"L'actualité est riche ce matin mais aucune information n'agite les marchés autant que l'ouragan Michael agite les eaux du golfe du Mexique" a commenté Patrick O'Hare, de Briefing.

Avec des vents de 220 km/h, l'ouragan Michael, décrit comme "extrêmement dangereux", s'apprêtait à frapper mercredi les côtes de Floride, Etat placé en état d'urgence, où des dizaines de milliers d'habitants ont été appelés à évacuer.

Le passage de cet ouragan suscitait des inquiétudes sur la croissance américaine, celles-ci étant par ailleurs également alimentées par "les taxes douanières accrues, la hausse des taux d'intérêt, les anticipations de croissance du Fonds monétaire international revues à la baisse, la hausse des coûts pour les entreprises, la pression des taux de change et la ralentissement de la demande", a énuméré M. O'Hare.

Sears s'effondre

Parmi cette liste, la hausse des taux d'intérêt américains reste particulièrement "dans le viseur des observateurs", ont souligné les analystes de Wells Fargo.

Le taux d'intérêt sur la dette américaine à 10 ans restait mercredi proche de ses plus hauts depuis 2011 et évoluait à 3,227%, contre 3,206% la veille à la clôture.

Le taux sur la dette américaine à 30 ans s'affichait quant à lui à 3,391%, contre 3,369% mardi soir.

La publication mercredi de l'indice des prix à la production (PPI) permettait en outre à ces taux de se maintenir à un niveau élevé alors que "rien dans ce rapport ne suggère que la banque centrale américaine (Fed) pourrait dévier d'une hausse de taux d'intérêt lors de sa réunion de décembre", a affirmé M. O'Hare.

Les hausses de taux de la Fed pèsent sur les taux d'emprunts américains et renchérissent le coût du crédit pour les ménages et les entreprises.

Fait marquant à l'ouverture de Wall Street, la chaîne de magasins Sears s'effondrait de 30% alors que l'entreprise se préparerait à une éventuelle faillite, d'après le Wall Street Journal.

Déjà mal en point depuis le début du mois, le secteur technologique continuait à souffrir, victime des incertitudes économiques et d'un climat de défiance après une nouvelle faille informatique annoncée lundi par Google, filiale d'Alphabet.

Alphabet lâchait 1,87%, Facebook 1,69% et Apple 1,45%.

Les valeurs technologiques regroupées au sein d'un sous-indice du S&P 500 ont perdu 5,9% depuis jeudi.

Egalement au sein du secteur technologique, Snap reculait de 1,86% après l'annonce mercredi du lancement de programmes scénarisés au sein du réseau social.

alb/jum/cj