par Stephen Culp

La Bourse de New York a fini en hausse lundi, portée par les annonces de la Réserve fédérale sur son programme d'achats d'obligations d'entreprises qui ont éclipsé la crainte d'une reprise de l'épidémie liée au nouveau coronavirus avec la hausse des cas de contamination observée aux Etats-Unis et en Chine.

L'indice Dow Jones a gagné 157,62 points (0,62%) à 25.763,16.

Le S&P-500, plus large, a pris 25,28 points, soit 0,83%, à 3.066,59.

Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a avancé de son côté de 137,22 points (1,43%) à 9.726,02 points.

Après avoir ouvert nettement dans le rouge en raison de la hausse des cas de contamination au nouveau coronavirus dans de nombreux Etats américains et de la découverte d'un nouveau foyer épidémique à Pékin, Wall Street s'est ressaisie à la suite des précisions apportées par la Fed sur les modalités de ses interventions sur le marché secondaire de la dette "corporate".

La Fed a déclaré qu'elle allait adopter une approche indicielle pour se doter d'un portefeuille plus diversifié, ce qui a plu aux investisseurs.

"Il ne fait aucun doute que le marché a apprécié. Qui n'aime pas avoir plus de gâteau?", a dit Robert Pavlik, responsable de la stratégie d'investissement et gérant de portefeuilles chez SlateStone Wealth. "Cela incite les traders à acheter des actions et à prendre plus de risques parce que la Fed a placé un filet de sécurité pour le marché obligataire et maintenu un contrôle accru sur les taux d'intérêt."

La Réserve fédérale a aussi ouvert lundi la procédure d'enregistrement pour les banques désireuses de participer à son programme de prêts de 600 milliards de dollars à destination des entreprises de taille intermédiaire, trop grandes pour prétendre à un autre dispositif d'aide pour les sociétés de moins de 500 salariés.

Les valeurs cycliques et technologiques ont soutenu la tendance à Wall Street tandis que les valeurs financières ont particulièrement profité des annonces de la Fed sur les obligations d'entreprises. Goldman Sachs et JPMorgan ont pris respectivement 2,25% et 1,38%. L'indice sectoriel des banques a grimpé de 1,6%.

"Les banques ont probablement un paquet de dette d'entreprise dans leurs bilans et maintenant il y a un acheteur pour ça", a poursuivi Robert Pavlik.

Aux valeurs individuelles, le laboratoire Moderna a bondi de plus de 7% à la suite d'informations de presse selon lesquelles Israël est en discussions avancées pour lui acheter un éventuel vaccin contre le coronavirus.

(version française Bertrand Boucey)