New York (awp/afp) - La Bourse de New York montait à l'ouverture mardi, tentant de se redresser au lendemain d'une forte baisse tout en surveillant de très près les développements des négociations sino-américaines.

L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, s'appréciait vers 14H25 GMT de 0,75%, à 25.515,15 points, et l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,96%, à 7.720,64 points.

L'indice élargi S&P 500 progressait de 0,87%, à 2.836,20 points.

Touchée de plein fouet par le brutal regain des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis et son impact potentiel sur l'économie, le Dow Jones (-2,38%) et le S&P 500 (-2,41%) avaient encaissé lundi leur pire séance en quatre mois tandis que le Nasdaq avait chuté de 3,41%, sa pire journée depuis décembre.

La guerre commerciale venait de repartir de plus belle avec l'annonce de représailles chinoises aux droits de douanes américains ajoutés la semaine précédente.

"Le marché est dans de meilleures dispositions ce (mardi) matin après avoir appris que le président Trump ne savait pas encore s'il allait vraiment décider de taxer à hauteur de 25% quelque 300 millions de dollars de biens importés de Chine", en plus des 250 millions de dollars de biens déjà sous le coup de droits de douanes surélevés, a relevé Patrick O'Hare, de Briefing.

Donald Trump a, pour l'instant, chargé son négociateur en chef, Robert Lighthizer, d'enquêter sur l'opportunité de le faire.

"Le président a aussi suggéré qu'on devrait savoir dans trois à quatre semaines si les négociations avec la Chine sont fructueuses", le locataire de la Maison Blanche ayant souligné qu'il rencontrerait son homologue chinois, Xi Jinping, au sommet du G20 au Japon fin juin, a ajouté M. O'Hare.

"Les acteurs du marché ne savent au fond rien de plus (que lundi) mais le ton apparemment plus conciliant aide les indices", a-t-il ajouté.

Uber dans le vert

Les valeurs particulièrement sensibles aux rebondissements dans les négociations commerciales entre Washington et Pékin, fortement chahutées lundi, regagnaient en général du terrain à l'instar de Caterpillar (+1,21%), Boeing (+1,02%) ou 3M (+0,64%).

Apple, qui importe de nombreux composants depuis la Chine, rebondissait aussi de 0,99%, tout comme les fabricants de composants électroniques Micron Technology (+0,71%), Nvidia (+1,56%) et Advanced Micro Devices (+1,56%).

Facebook cédait 0,61% alors que son application de messagerie WhatsApp, qui a notamment fondé son immense popularité sur sa bonne réputation en matière de sécurité, a admis mardi avoir été infectée par un logiciel espion.

Uber montait de 1,02%, parvenant enfin à se hisser dans le vert depuis son introduction en Bourse vendredi. Son concurrent Lyft montait plus nettement, de 4,86%.

Disney s'appréciait de 1,35%. Le groupe a annoncé qu'il allait prendre le contrôle opérationnel de la plateforme vidéo Hulu, dont il détient actuellement plus de 60%, avec la possibilité de détenir 100% du capital à partir de 2024, en vertu d'un accord passé avec le câblo-opérateur Comcast (+1,79%).

Walmart grappillait 0,10%. Le géant de la distribution, qui multiplie les initiatives pour tenter de faire face à la montée d'Amazon, va désormais offrir dans certaines villes les livraisons gratuites à domicile le jour suivant la commande. Il prévoit d'étendre ce service à 75% de la population américaine d'ici la fin de l'année.

Sur le marché obligataire, le taux sur la dette à 10 ans des Etats-Unis montait un peu, à 2,408%, contre 2,402% lundi soir.

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