L'indice Dow Jones a gagné 669,40 points, soit 2,84%, à 24.202,60.

Le Standard & Poor's 500, plus large, a progressé de 70,29 points, soit 2,72%, à 2.658,55. Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique a pris 227,88 points, soit 3,26%, à 7.220,54.

Wall Street a connu la semaine dernière son repli hebdomadaire le plus important depuis janvier 2016, face aux menaces de guerre commerciale entre Washington et Pékin.

Mais certains signes ont laissé espérer aux investisseurs une issue négociée entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales.

Le Premier ministre chinois Li Keqiang s'est prononcé lundi en faveur de négociations avec les Etats-Unis et a réitéré la promesse d'un accès facilité au marché chinois pour les entreprises américaines, s'efforçant ainsi d'éviter une guerre commerciale entre les deux superpuissances.

Washington a par ailleurs décidé d'exempter la Corée du Sud des droits de douane sur les importations d'acier, tandis que Séoul a dans le même temps accepté d'apporter des modifications aux réglementations du secteur automobile prévues par l'accord de libre-échange entre les deux pays.

"Il y a eu quelques signes au cours du week-end montrant que les droits de douane (sur les importations chinoises) étaient moins lourds qu'on ne l'imaginait auparavant", commente Buck Hellwig, vice-président de BB&T Wealth Management.

"La réalité, c'est qu'il n'y a probablement pas de guerre commerciale, comme le montre le fait qu'il y ait des discussions entre la Chine et les Etats-Unis pour trouver une solution."

TROIS TECHS EN TÊTE DU DOW

Tous les compartiments du S&P ont fini dans le vert, les technologiques > en tête, avec un gain de 4,03%, devant la distribution (+3,67%) et les financières (+3,24%).

Plus forte hausse du Dow, Microsoft a gagné 7,57%. La firme de Redmond, a bénéficié relèvement de l'objectif de cours de Morgan Stanley, à 130 dollars.

En deuxième position, Intel s'est octroyé 6,32%, soutenu par le relèvement de la recommandation de Raymond James, derrière Apple (+4,75%).

Netflix a gagné 6,45%, affichant sa meilleure performance depuis le 23 janvier.

Travelport a bondi de plus de 17% après l'annonce par Elliott Management d'une prise de participation de 12% dans le spécialiste des logiciels de réservation de voyage. Le fonds activiste en réclame la vente et à défaut se dit prêt à se porter acquéreur.

Caterpillar et Boeing, deux des valeurs les plus affectées ces dernières semaines par les tensions commerciales, ont pris respectivement 3,39% et 2,48%.

United Technologies a gagné 3,54%. Le fonds spéculatif Third Point, géré par le milliardaire Daniel Loeb, veut acquérir une participation dans le conglomérat industriel, alors que ce dernier envisage une scission.

Time Warner s'est adjugé 1,53%. L'action du groupe de médias semble intéressante, sur la base de sa valeur fondamentale et compte tenu de la forte probabilité que l'offre d'achat de 85 milliards de dollars d'AT&T soit finalement autorisée, écrit l'hebdomadaire financier Barron's.

Le groupe de matériaux de construction USG a bondi de 19,45% à 39,83 dollars après avoir rejeté une offre d'achat de près de six milliards de dollars (4,8 milliards d'euros) présentée par son deuxième actionnaire, l'allemand Knauf, qu'il juge très insuffisante.

FACEBOOK LIMITE SA BAISSE

Facebook, lui, a réduit ses pertes, pour finir sur un repli de 0,42%. L'action du réseau social, qui a perdu près de 14% la semaine dernière, est brièvement tombée sous les 150 dollars pour la première fois depuis juillet 2017, reculant jusqu'à 149,02 dollars. Le Bureau de protection des consommateurs de la Commission fédérale américaine du Commerce (FTC) a confirmé enquêter sur l'utilisation des données personnelles de ses abonnés.

Seule baisse du Dow, General Electric a lâché 1,38%, après être passé sous la barre des 13 dollars pour la première fois depuis juillet 2009, pénalisé par des craintes de risques résiduels de la branche de services financiers GE Capital.

(Avec Sruthi Shankar, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)

par Stephen Culp