New York (awp/afp) - Wall Street évoluait en baisse vendredi après une ouverture en ordre dispersé, affectée par la hausse des rendements sur le marché obligataire et une baisse des cours du pétrole après un tweet critique de Donald Trump.

Vers 14H25 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average perdait 0,28% à 24.594,77 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, lâchait 0,66% à 7.190,01 points.

L'indice élargi S&P 500 abandonnait 0,29% à 2.685,35 points.

La Bourse de New York avait terminé dans le rouge jeudi, tirée vers le bas par les résultats en demi-teinte de quelques groupes, un accès de faiblesse du secteur technologique, Apple en tête, et une légère inquiétude déjà face à la montée des taux sur le marché obligataire.

Le taux d'emprunt des Etats-Unis à 10 ans se rapprochait de son plus haut niveau depuis quatre ans vendredi, évoluant à 2,935% contre 2,910% jeudi soir, quand celui à 30 ans s'affichait à 3,128% contre 3,098% à la précédente clôture.

Ces hausses s'expliquent, selon les analystes de Charles Schwab, par un début de saison des résultats et un climat économique solides, qui font craindre notamment une résurgence des pressions inflationnistes et des hausses de taux de la banque centrale américaine (Fed).

"La hausse des rendements semble susciter des inquiétudes quant à des conditions de financement potentiellement plus restrictives pour les entreprises", ont-ils affirmé.

De plus, le taux de rendement de la dette américaine à deux ans inscrivait quant à lui un nouveau plus haut depuis 2008 à 2,45%.

- Apple continue à chuter -

L'écart entre les taux à court terme et à long terme se réduit fortement depuis plusieurs semaines. Historiquement, le rapprochement de ces niveaux de taux, voire leur inversion, a très souvent été le signe précurseur d'un ralentissement économique, ce que craignent de nombreux observateurs.

De leur côté, les valeurs du secteur de l'énergie souffraient du recul des prix du pétrole après un tweet du président américain Donald Trump dénonçant la responsabilité de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dans les cours "artificiellement très élevés" du pétrole.

Regroupées au sein d'un sous-indice du S&P 500, elles perdaient 0,98%, soit la plus forte chute des 11 sous-indices.

Bien qu'ils progressaient nettement après l'annonce de leurs résultats, les groupes General Electric (+4,57% à 14,63 dollars) et Honeywell (+1,56% à 150,45 dollars) ne parvenaient pas à soutenir la tendance.

Parmi les autres valeurs du jour, Apple chutait (-3,02% à dollars) après une séance déjà difficile jeudi (-2,83%), alors que plusieurs notes d'analystes se montraient sceptiques sur les perspectives de ventes ou de résultats financiers du géant technologique.

Une note des analystes de Canaccord Genuity affirme que le ralentissement des ventes d'iPhone "devrait persister jusqu'au lancement de nouveaux produits".

Wells Fargo gagnait 2,03% à 52,59 dollars après avoir écopé d'une amende d'un milliard de dollars pour des pratiques commerciales illicites, dont des primes d'assurance automobile superflues et des conditions d'octroi de prêts hypothécaires discutables, une décision plutôt attendue.

Le fabricant des jouets américain Mattel, propriétaire de l'emblématique poupée Barbie, qui traverse actuellement une période difficile, chutait de 5,99% à 12,64 dollars après avoir annoncé jeudi le départ de sa PDG, un an seulement après son arrivée.

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