* Le Dow a perdu 0,58%, le S&P-500 0,44%, le Nasdaq 0,26%

* L'enquête emploi ADP sous le consensus pour février

* La santé a profité du débat à la Cour suprême sur l'Obamacare

* Bristol-Myers Squibb a brillé après un feu vert dans l'oncologie (Actualisé avec nouveau commentaire, précisions sur le dollar et le marché obligataire)

par Sinead Carew

NEW YORK, 4 mars (Reuters) - La Bourse de New York a fini dans le rouge pour la deuxième séance consécutive mercredi, la prudence restant de mise après la hausse des dernières semaines et à deux jours de la publication des chiffres mensuels de l'emploi.

L'indice Dow Jones a perdu 106,47 points, soit 0,58%, à 18.096,90. Le Standard & Poor's-500, plus large et principale référence de nombreux investisseurs, a cédé 9,25 points (-0,44%) à 2.098,53 et le Nasdaq Composite a reculé de 12,76 points (-0,26%) à 4.967,14.

"Il ne faut pas tirer de conclusion du repli d'aujourd'hui. Le marché a vécu un mois de février fantastique. Nous conseillons d'acheter sur repli", a commenté David Katz, responsable de la stratégie d'investissement de Matrix Asset Advisors.

De nouveaux indicateurs économiques sont venus conforter le scénario d'une accélération certes lente mais régulière de la croissance économique aux Etats-Unis, qui plaide pour un premier relèvement des taux de la Réserve fédérale au cours des prochains mois.

Dans son Livre beige publié en cours de séance, la Fed a confirmé que l'économie américaine avait poursuivi sa croissance dans la majeure partie des régions et des secteurs entre début janvier et mi-février.

En début de journée, l'enquête mensuelle ADP sur l'emploi dans le secteur privé a fait état de 212.000 créations de postes en février, un chiffre légèrement inférieur au consensus, qui en donnait 220.000, mais celui de janvier a été révisé en hausse à 250.000.

Les indices PMI Markit et ISM des services, eux, reflètent une hausse continue de l'activité dans le secteur.

L'enquête ADP a favorisé la hausse du dollar, qui s'est apprécié de 0,6% et a atteint son plus haut niveau depuis septembre 2003 face à un panier de devises de référence.

L'euro a abandonné près de 0,9% face au billet vert à la veille de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), tombant brièvement sous 1,1070 dollar, un plus bas de 11 ans et demi.

Les emprunts d'Etat américains, eux, ont peu bougé, le rendement à 10 ans terminant à 2,12%, comme la veille.

Les deux jours prochains seront plus riches encore en publications d'indicateurs américains, une série qui culminera vendredi avec le rapport mensuel sur l'emploi du département du Travail.

LE DÉBAT SUR L'OBAMACARE BON POUR LA SANTÉ

Le secteur de la santé a été le seul à progresser, profitant du début de l'examen par la Cour suprême d'un recours déposé contre un élément centrale de la loi sur l'assurance-santé dite "Obamacare".

Les investisseurs s'attendent à ce que la plus haute juridiction des Etats-Unis, dont la décision est attendue en juin, conforte la position de la Maison blanche, ce qui pourrait profiter aux assureurs et aux spécialistes de la gestion de prestations médicales.

"Je pense que cette audition a apaisé, du moins pour l'instant, les craintes d'une remise en cause de l'Obamacare", a expliqué Quincy Krosby, responsable de la stratégie de marché de Prudential Financial.

Le S&P-500 de la santé a pris 0,39%, la seule hausse des 10 grands secteurs de l'indice phare de la cote. HCA Holdings s'est adjugé 5,85%, Universal Health 2,68% et Tenet Healthcare 6,23%, la meilleure performance du S&P.

Le groupe pharmaceutique Bristol-Myers Squibb a lui bondi de 6,06% après le feu vert de la Food and Drug Administration (FDA) à l'utilisation de son médicament Opdivo dans le traitement de certains cancers du poumon.

A la baisse, Abercrombie & Fitch a chuté de 15,51% et touché un plus bas de six ans après l'annonce de ventes trimestrielles inférieures aux attentes. Le groupe d'habillement a prévenu que les changes seraient un handicap important cette année.

Le géant de l'aluminium Alcoa a abandonné 3,89%; Bank of America Merrill Lynch a abaissé sa recommandation sur la valeur d'"acheter" à "neutre", a rapporté Streetinsider.com. (avec Caroline Valetkevitch et Chuck Mikolajczak, Marc Angrand pour le service français)