New York (awp/afp) - Wall Street reculait après avoir ouvert à l'équilibre mardi, toujours hésitante avant une rencontre très attendue en fin de semaine entre Donald Trump et son homologue chinois, Xi Jinping.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, perdait 0,34%, à 26.636,76 points, vers 14H30 GMT.

L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, lâchait 0,49%, à 7.966,73 points.

L'indice élargi S&P 500 abandonnait 0,32%, à 2.935,97 points.

La Bourse de New York avait clôturé sans direction lundi au démarrage d'une semaine dont le point d'orgue devrait être la rencontre entre les présidents américain et chinois, alors qu'une guerre commerciale fait rage entre les deux pays: le Dow Jones avait gagné 0,03% et le Nasdaq lâché 0,32%.

"Les marchés mondiaux semblent faire preuve de prudence avant la rencontre attendue" entre Trump et Xi, ont signalé les analystes de Charles Schwab, résumant un sentiment très partagé dans la communauté financière.

Dans ce contexte d'incertitude lié en partie à la personnalité imprévisible de Donald Trump, les acteurs du marché se raccrochaient à tout indice de l'humeur actuelle de chacune des parties avant ce rendez-vous.

Dégel

Un élément optimiste leur a été fourni mardi par des médias officiels chinois, avec l'annonce d'un entretien téléphonique entre les principaux négociateurs chinois et américains lundi soir. Un dégel après six semaines de glaciation.

Au cours de cet entretien, le vice-Premier ministre chinois Liu He, le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer et le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin ont "échangé des opinions sur les questions économiques et commerciales", a indiqué l'agence d'Etat Chine nouvelle.

L'entretien entre Trump et Xi est quant à lui prévu samedi, selon un haut responsable américain, en marge du sommet du G20 qui se tient vendredi et samedi à Osaka (Japon).

Le dossier iranien était également surveillé de près, alors que Téhéran a affirmé qu'il s'affranchirait "résolument", "à partir du 7 juillet", de deux autres de ses engagements pris dans le cadre de l'accord international sur son programme nucléaire de 2015, en pleine montée de tensions avec Washington.

Parmi les valeurs du jour, le laboratoire pharmaceutique américain Abbvie (-14,65%) va débourser 63 milliards de dollars pour s'emparer du fabricant du Botox Allergan (+27,35%), une transaction qui reflète la course à la taille à coups de fusions-acquisitions dans un secteur bousculé par les génériques et les biotechs.

Ce mariage va donner naissance à un groupe générant environ 48 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel et présent dans 175 pays.

FedeX perdait 2,34%. Le coursier américain a annoncé lundi le dépôt d'une plainte contre le département américain du Commerce, accusé de faire porter un "fardeau impossible" aux sociétés de livraison par ses sanctions commerciales notamment sur des produits chinois, en pleine nouvelle "affaire" Huawei.

Sur le marché obligataire, le taux d'emprunt à 10 ans des États-Unis évoluait à 1,993% contre 2,014% lundi à la clôture. Ce taux repassait sous la barre des 2% après avoir déjà franchi ce plancher quelques jours auparavant pour la première fois en séance depuis 2016.

La baisse de ce taux d'intérêt est souvent interprété comme le signe de perspectives de croissance et d'inflation plutôt moroses aux Etats-Unis, et en conséquence de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed) potentiellement plus plus accommodante dans un avenir proche.

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