Quelques minutes après le début des échanges, l'indice Dow Jones perd 158,04 points, soit 0,64%, à 24.422,85 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,62% à 2.737,85 points et le Nasdaq Composite cède 1,04% à 7.613,10 points, au plus bas depuis le 8 juin.

Le Dow a terminé en territoire positif vendredi après huit séances consécutives de repli, grâce au soutien du secteur pétrolier sur fond de hausse du prix du baril. Mais il a perdu 2,03% sur l'ensemble de la semaine écoulée.

Une source au sein de l'administration Trump a confirmé dimanche à Reuters que le Trésor envisageait d'encadrer plus strictement les activités des entreprises dont un quart au moins du capital est chinois afin de protéger les technologies américaines.

La perspective de voir s'ouvrir un nouveau front dans le conflit commercial entre Washington et Pékin pèse sur le secteur des semi-conducteurs: Intel abandonne 1,53%, AMD 1,14% et Micron Technology 4,8%.

Les valeurs chinoises cotées à Wall Street sont elles aussi pénalisées: Alibaba cède 3,83%, JD.com 4,04%. Les marchés chinois ont fini la journée en net repli, l'indice CSI 300 des plus grosses capitalisations du pays perdant 1,33% en clôture.

L'AUTOMOBILE RESTE PÉNALISÉE

A Wall Street, le secteur automobile, qui avait déjà souffert vendredi de la menace de Donald Trump de surtaxer les voitures européennes importées sur le marché américain, est de nouveau à la peine: Fiat Chrysler perd 0,94% et General Motors 0,68%.

Harley-Davidson abandonne 0,57%; le constructeur de motos a prévenu que le relèvement des droits de douane européens lui coûterait plus cher qu'estimé auparavant et précisé qu'il allait délocaliser une partie de sa production hors des Etats-Unis pour y échapper.

En Europe, le secteur (-1,90%) est l'un des principaux moteurs de la baisse générale des marchés actions: l'indice Stoxx 600 cède 1,3%, le CAC 40 à Paris 0,88% et le Dax à Francfort 1,73%.

Sur le marché des changes, le dollar, pénalisé par les tensions commerciales, abandonne 0,14% face à un panier de devises de référence. L'euro en profite pour gagner 0,27% à 1,1686.

Les emprunts d'Etat profitent quant à eux du regain d'aversion au risque: le rendement des Treasuries à dix ans revient à 2,8876%.

Sur le marché pétrolier, le Brent (-1,75%) creuse ses pertes à 74,23 dollars le baril, effaçant une bonne partie des gains engrangés vendredi après l'annonce par l'Opep et ses alliés d'une augmentation relativement limitée de leur production dans les mois à venir.

Les déclarations de l'Opep lors d'une conférence de presse samedi suggèrent une augmentation de l'offre globale plus marquée que celle évoquée vendredi, expliquent des intervenants.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne en revanche 0,64% à 69,02 dollars, soutenu entre autres par l'interruption de la production d'un important champ canadien.

(Édité par Blandine Hénault)