New York (awp/afp) - La Bourse de New York hésitait sur la direction à suivre peu après l'ouverture vendredi, faisant une pause après avoir emmené le S&P 500 à un nouveau record et après de nouvelles tensions géopolitiques.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, oscillant autour de l'équilibre depuis le début de la séance, grappilait 0,05%, à 26.765,76 points vers 14H25 GMT.

L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 0,22%, à 8.033,59 points.

L'indice élargi S&P 500 lâchait 0,11%, à 2.950,97 points.

Wall Street avait terminé en nette hausse jeudi, entraînée par une Banque centrale américaine se disant prête à agir en cas de besoin et par l'envolée des cours du pétrole: le S&P 500 s'était apprécié de 0,95%, le Dow Jones de 0,94% et le Nasdaq de 0,80%.

"Le marché des actions a pas mal grimpé en peu de temps, électrisé par l'idée de prochaines baisses des taux", rappelle Patrick O'Hare, de Briefing.

La Banque centrale américaine a en effet assuré mercredi que, face aux tensions commerciales et au ralentissement de l'économie, elle était prête à agir pour soutenir la croissance. Une grande majorité des observateurs s'attend désormais à une baisse des taux lors de la prochaine réunion de l'institution en juillet.

Largement porté par cette anticipation, le S&P 500 avait pris 7,6% depuis le 3 juin.

Le taux d'emprunt à 10 ans des États-Unis était, lui, passé jeudi sous le seuil des 2% pour la première fois depuis 2016. Il se redressait vendredi et évoluait à 2,032%.

Les investisseurs sont d'autant plus en retrait qu'il y a "de plus en plus d'incertitudes autour de la situation entre les Etats-Unis et l'Iran et autour de la situation entre les Etats-Unis et la Chine", a relevé M. O'Hare.

Après avoir abattu un drone américain, l'Iran a averti vendredi qu'il défendrait son territoire contre toute attaque des Etats-Unis. Le président américain, Donald Trump, a pour sa part affirmé vendredi ne pas être "pressé" de répondre militairement à l'Iran, expliquant avoir annulé au dernier moment des frappes prévues jeudi soir car elles auraient fait de nombreuses victimes et étaient à ses yeux disproportionnées.

Les acteurs du marché restent aussi sur leurs gardes à l'approche de la rencontre prévue au sommet du G20 à Osaka la semaine prochaine entre Donald Trump et son homologue chinois, Xi Jinping, en se demandant si elle pourrait remettre les négociations sur de bons rails.

"C'est bien évidemment +l'ivresse monétaire+ insufflée par les banques centrales (Banque centrale européenne, Réserve fédérale, Banque du Japon et Banque d'Angleterre) cette semaine qui explique que les principaux indices américains ont fini en hausse hier soir", soulignent les analystes de Mirabaud Securities.

"Attention à la +gueule de bois+ cependant si les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine devaient accoucher d'une souris la semaine prochaine", ajoutent-ils.

Du côté des indicateurs, les reventes de logements aux Etats-Unis ont rebondi plus fort que prévu en mai, inscrivant leur première progression depuis deux mois, selon les données de l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

Le groupe de santé UnitedHealth grappillait 0,49%. Selon le Wall Street Journal, le groupe a accepté de racheter la société spécialisée dans les paiements de soins de santé Equian pour 3,2 milliards de dollars.

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