Le ciel boursier s'est soudain assombri avec la résurgence des craintes de propagation de la pandémie de Covid-19, avec un nombre record de personnes contaminées (plus de millions) et de fortes affluences dans les hôpitaux du Texas, Arizona, Floride...

Wall Street est passé en 24H du mode 'rally' (avec un 'FOMO' la veille sur le Nasdaq et les 'FANGMAN') au mode 'sell off' sur l'ensemble des indices US.

Le Dow Jones décroche de -6,9% à 25.130, le S&P500 de -5,9% à 3.002, le Nasdaq de -5,3% et le Russel -7,6% à 1.356 (le PER avoisinait 40 mardi soir, contre 25 sur le S&P500, lâ aussi des 'valos' insoutenables).

Le plus spectaculaire se situe du côté du VIX qui s'envole de +44% vers 39,6 3 jours après avoir testé 24,95 trois séance auparavant.

Wall Street a plongé dans le sillage du S&P 'energy' (-10%) et du S&P Financials -8,2% (avec Lincoln Nal -12,8%, Fifth Third -11,8%, Citigroup -13%, Bank of America -10%, Wells Fargo -9,8%, Goldman Sachs -9,1%, JP-Morgan -8,3%...).

Le secteur bancaire a plongé alors que la Réserve fédérale a promis des taux zéro pour au minimum 18 mois (début 2022): elle se dit 'déterminée à utiliser tous les outils à sa disposition , agressivement et dans des proportions sans précédent', notamment en renforçant ses achats de créances hypothécaires alors que les acheteurs sont mis à mal par la montée du chômage et la difficulté de retrouver un emploi, les conditions risquant de demeurer mauvaises jusqu'à mi-2021.
Malgré tout l'argent injecté, malgré des taux zéro... c'est donc que tout cette débauche de de mesures extraordinaires n'a qu'une efficacité partielle alors les marchés valorisent déjà une 'full recovery''.

Et pour ne rien arranger, l'épidémie de Covid-19 semble rebondir avec une envolée des nouveaux cas quotidiens au Texas et en Arizona (+80%) mais également en Floride, dans le nord de la Californie et l'Oregon, dans le Middle West, dans la région de New York (mais plus 'downtown' ni en proche banlieue).

Des centaines de nouveaux 'clusters' ont été identifié sur le territoire américain depuis une semaine.

Steven Mnuchin a profité d'une interview sur CNBC pour affirmer 'qu'un reconfinement généralisé n'était pas une option' et que 'le gouvernement est près à retourner devant le Congrès pour mettre en place davantage de stimulus'.

Il a précisé que 1.000Mds$ supplémentaires seront injectés au mois de juillet, des aides directes au profit de certains états (Républicains ?) vont être discutés avec les élus du Congrès'.

'un effort particulier devrait être accompli pour soutenir les restaurants (le 1er vecteur d'emplois depuis la grande crise de 2008/2009).

Selon la FED chômage demeurera élevé, des millions de personnes ne retrouveront pas leur emploi avec une économie en contraction de 6,5% en 2020.

A ce propos, le nombre des inscriptions hebdomadaires au chômage est resté important début juin aux Etats-Unis, avec +1.542.000 lors de la semaine du 6 juin, a annoncé jeudi le Département du Travail qui dénombre 355.000 dossiers de moins que les 1.877.000 de la semaine précédente.

La moyenne mobile sur quatre semaines - qui rend mieux compte des tendances de fond sur le marché du travail - s'est elle établie à 2.002.000, un repli de 286.250 par rapport à la semaine précédente.

Quant au nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités, il s'inscrit aujourd'hui à 20.929.000, soit un recul de 339.000 d'une semaine sur l'autre... ce qui signifie que moins de 50% des 44.2 millions de personnes ayant perdu leur emploi sont indemnisés.

En ce qui concerne les valeurs, les 'fusées' haussières de début juin retombent sur terre: le Dow Jones a été plombé par Intel -6,5%, AMEX -7,5%, Exxon -8,8%, IBM -9%, Dow Inc -9,9%, Boeing -16,4%

Les dégagements bénéficiaires (après de rebonds de 50% à 80% ont été agressifs sur Norwegian Cruise -16,5%, United Airlines -16,1%, American Airlines -15,5%, Carnival et Royal Carribean -15,3%, Delta Airlines et Alaska -14,1%, Southwest -11,6%,

Lourde rechute du secteur pétrolier avec un baril à -9% (vers 36$ sur le NYMEX) avec Occidental -16,1%, Oneok -15,8, Nal Oilwell et Halliburton -15,4%, Apache -13,8%, Marathon et Valero -12,1%, Schlumberger -11,6%, Noble -11%, Devon -10,5%...

Le Nasdaq a replongé sous 9.550 dans le sillage de Netapp -11%, AMD -8%, Cisco -7,9%, Qualcomm -7,7%, Micron -7,5%, Applied Materials -7,4%, Microsoft -5,4%, Facebook -5,2%, Comcast -5,1%, Apple -4,8%... seul; Zoom surnageait avec +0,5% alors que Netflix a tenté de résister (nouveau record à 445,57$) avant de lâcher prise (-2% au final à 4.25,5$).

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