L'indice Dow Jones a perdu 79,33 points, soit 0,31% à 25.916,54.

Le S&P-500, plus large, a cédé 6,37 points, soit 0,22%, à 2.871,68.

Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a reculé de son côté de 20,19 points (0,25%) à 7.902,54.

Apple, première capitalisation boursière mondiale, a terminé en baisse de 0,8% et cédait 1% dans les échanges d'après-Bourse. La firme à la pomme a déclaré que les droits de douane envisagés par le président Donald Trump sur 200 milliards d'importations de produits chinois s'appliqueraient à une série de ses produits, dont l'Apple Watch et l'AirPods. Elle n'a pas cité l'iPhone.

APPLE MET EN GARDE CONTRE LES DROITS DE DOUANE US

"Apple est un nom phare", souligne Quincy Krosby, stratège en chef chez Prudential Financial . "(C'est) pourquoi nous pourrions voir des prises de bénéfices."

Sur la semaine, le Dow a perdu 0,19%, le S&P-500 a lâché 1,03% et le Nasdaq 2,55%, qui affiche son plus mauvaise performance hebdomadaire depuis mars.

Le président américain a relancé les inquiétudes des investisseurs sur le front commercial en se disant prêt à imposer 267 milliards de dollars d'importations chinoises, en plus de celles de 200 milliards, qu'il peut désormais décider à tout moment.

Donald Trump a par ailleurs annoncé que les Etats-Unis et le Japon avaient entamé des discussions commerciales, ajoutant "si nous ne concluons pas d'accord, le Japon sait que ce sera un drame".

Plus tôt dans la journée, le conseiller économique de la Maison blanche Larry Kudlow avait déclaré que le locataire de la Maison blanche ne prendrait aucune décision sur ces nouvelles taxes visant 200 milliards de dollars de produits chinois importés avant d'avoir examiné les résultats d'une consultation publique sur le sujet.

"Les déclarations de Trump sont l'un de ces facteurs font baisser les marchés", relève Gary Bradshaw, gérant de portefeuille chez Hodges Funds.

"Il est possible que (la Chine) dévalue à nouveau sa monnaie, ce qui fait monter le dollar et fait monter la pression sur les entreprises exportatrices américaines", estime Quincy Krosby

Dix des 11 secteurs du S&P-500 ont fini dans le rouge, seule la santé tirant son épingle du jeu.

Aux valeurs, Broadcom s'est envolé de 7,70%. Le fabricant de semi-conducteurs, plus forte hausse du S&P-500 a annoncé des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu et d'une prévision de chiffre d'affaires pour le trimestre en cours nettement supérieure au consensus.

En revanche, Tesla a lâché 6,30% après l'annonce de la démission de son directeur comptable, en poste depuis à peine un mois, et la diffusion d'images du PDG, Elon Musk, en train de fumer du cannabis au cours d'une interview.

Barnes & Noble a bondi de 16,48%. L'investisseur Richard Schottenfeld a révélé avoir renforcé sa participation et avoir discuté d'une éventuelle vente du libraire avec son fondateur et président.

Mattel a gagné 2,28% après avoir fait part de son intention de produire des films basés sur ses franchises.

Mondelez a lâché 2,23%. Le fabricant des biscuits Oreo a déçu avec sa prévision d'une croissance de son bénéfice ajusté en 2019 comprise entre 3 et 5%.

Quelque 6,25 milliards d'actions ont changé de main sur les marchés américains contre 6,2 milliards en moyenne au cours des 20 dernières séances.

LE RAPPORT SUR L'EMPLOI PROFITE AU DOLLAR

Les investisseurs avaient pris connaissance avant l'ouverture du rapport de l'emploi pour le mois d'août.

L'économie américaine a créé 201.000 emplois le mois dernier alors que les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un chiffre de 191.000.

Le taux de chômage est resté inchangé à 3,9% contre 3,8% attendu mais le salaire horaire moyen, dont l'évolution influence la politique monétaire de la Réserve fédérale, affiche une hausse de 0,4% par rapport à juillet, deux fois plus forte qu'attendu, et de 2,9% en rythme annuel, la plus marquée depuis juin 2009.

Le dollar a gagné 0,37% face à un panier de devises de référence alors qu'il évoluait en baisse avant la parution du rapport sur l'emploi.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans a grimpé à 2,9388%, contre 2,877% jeudi soir.

Sur le front pétrolier, les cours se sont stabilisés autour de 67,75 dollars le baril pour le brut américain West Texas Intermediate et de 76,83 dollars pour le Brent, sur fond de hausse du billet vert et de tensions géopolitiques, notamment de violentes manifestations à Bassorah, en Irak.

(Avec Shreyashi Sanyal; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)

par April Joyner