L'indice Dow Jones a gagné 65,23 points, soit 0,25%, à 25.914,10. Le S&P-500, plus large, a pris 10,46 points, soit 0,37%, à 2.832,94. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 25,95 points (+0,34%) à 7.714,48 points.

Le comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) se réunit mardi et mercredi; si les marchés n'attendent pas de modification des taux d'intérêt, ils seront à l'affût de précisions sur les perspectives économiques, d'évolutions dans les anticipations de taux des responsables de la banque centrale et de possibles annonces sur l'arrêt à venir de la réduction de son bilan.

"Le marché va examiner de près les déclarations de la Fed pour voir à quel point elle fait marche arrière sur les taux", dit Rupert Thompson, responsable de la gestion chez Kingswood.

"La Fed pourrait très bien faire une pause de quelques bons mois. Mais rien ne permet d'affirmer que le marché a raison de supposer que, non seulement il n'y aura aucune nouvelle hausse de taux, mais que les taux seront même abaissés l'an prochain."

VALEURS

Les indices S&P de l'énergie et des financières ont affiché les meilleures performances sectorielles du jour, avec des gains respectifs de 1,39% et 1,03%.

Goldman Sachs a pris 2,13%, plus forte hausse du Dow, après l'annonce qu'elle est banque conseil dans le projet de fusion à l'étude des deux premières banques cotées allemandes, Commerzbank et Deutsche Bank.

Le spécialiste du traitement des opérations de paiement Worldpay a pris 9,95% après l'annonce de son rachat pour 35 milliards de dollars (30,7 milliards d'euros) par Fidelity National Information Services (-0,68%).

A la baisse, Boeing a encore cédé 1,79%, après une chute de 10,3% sur l'ensemble de la semaine dernière. Les dernières informations en date sur la catastrophe d'Ethiopian Airlines le 10 mars et ses suites alimentent les doutes sur la fiabilité du 737 MAX.

Facebook (-3,32%) a reculé pour la troisième séance consécutive, affecté cette fois par l'abaissement de la recommandation de Needham qui s'inquiète de l'impact potentiel d'un flux de nouvelles jugées inquiétantes.

Le secteur des hautes technologies (+0,41%) a nettement réduit ses gains en séance, après un début positif grâce à entre autres à la hausse d'Apple (+1,02%) après la présentation de nouveaux modèles d'iPad.

LES INDICATEURS DU JOUR

L'indice de confiance des professionnels du secteur de l'immobilier aux Etats-Unis est resté stable en mars, selon l'enquête de la fédération professionnelle NAHB.

LA SÉANCE EN EUROPE

Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé une séance marquée tout à la fois par la prudence à deux jours des décisions de politique monétaire de la Fed et une actualité nourrie sur le front des fusions-acquisitions.

À Paris, le CAC 40 a clôturé sur un gain de 0,14% (7,51 points) à 5.412,83 points, enregistrant une sixième séance positive d'affilée. A Londres, le FTSE 100 a gagné 0,98% avec la baisse de la livre sterling et la hausse des matières premières mais à Francfort, le Dax a reculé de 0,25%.

L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,05%, le FTSEurofirst 300 0,22% et le Stoxx 600 0,27%.

Le secteur bancaire européen (+1,16%) a profité de l'officialisation des discussions en vue d'une fusion entre Deutsche Bank et Commerzbank.

CHANGES

Le dollar se maintient autour de son plus bas de deux semaines face aux autres grandes devises, pénalisé par la perspective d'un discours plus accommodant de la Fed.

L'euro a fini la journée quasiment stable à 1,1325 dollar, après avoir atteint un pic de deux semaines à 1,1359.

La livre est brièvement passée sous le seuil de 1,32 dollar après les propos du "speaker" de la Chambre des communes selon lesquelles Londres ne peut pas faire revoter dans les mêmes termes les parlementaires sur l'accord de retrait de l'Union européenne qu'ils ont rejeté la semaine dernière.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor à dix ans a légèrement augmenté à 2,6051%, dans un climat de prudence avant la réunion de la Réserve fédérale.

De son côté, le rendement des obligations britanniques à dix ans a souffert, tout comme la livre sterling, du nouveau rebondissement dans le feuilleton du Brexit.

La séance en Europe a aussi été marquée par le recul des rendements italiens, au plus bas depuis mai 2018, et portugais, au plus bas depuis au moins 25 ans, en réaction aux dernières décisions des agences de notation sur leurs notes souveraines respectives. Moody's n'a apporté aucune modification à son évaluation de la note italienne et S&P Global a relevé la note souveraine portugaise à BBB.

PÉTROLE

Les cours du pétrole ont progressé, soutenus par la perspective d'une prolongation de l'accord d'encadrement de l'offre mis en oeuvre par l'Opep et ses alliés, ainsi que par des signes de baisse des stocks de brut aux Etats-Unis.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 0,45% à 58,97 dollars le baril, après avoir repassé le seuil de 59 dollars pour la première fois depuis la mi-novembre, et le Brent prend 0,45% à 67,46 dollars.

(Stephen Culp et Ritvik Carvalho, Juliette Rouillon pour le service français)

par Stephen Culp