La tendance a aussi été soutenue par des informations rapportées par le Wall Street Journal selon lesquelles la maison Blanche considère les baisses d'impôts comme plus importantes que la réduction du déficit public et envisage de réduire le taux de l'impôt sur les sociétés à 15% contre 35% actuellement.

L'indice Dow Jones a gagné 216,13 points (+1,05%) à 20.763,89. Le S&P-500, plus large, a pris 25,46 points, soit 1,08%, à 2.374,15. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 73,3 points (1,24%) à 5.983,82, ce qui représente un plus haut en clôture, sous un plus haut en séance à 5.989,91.

L'indice MSCI des principaux marchés boursiers mondiaux a inscrit lui aussi un record lundi à 453,70 points avant de terminer à 453,41.

Avec l'arrivée d'Emmanuel Macron en tête à l'issue du premier tour de la présidentielle française, les investisseurs voient s'écarter le duel redouté entre deux eurosceptiques, Marine Le Pen, sa rivale pour le second tour, et Jean-Luc Mélanchon.

"Les marchés sont en net rebond car les attentes liées aux résultats du premier tour de l'élection française sont réjouissants", a dit Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial.

Les sondages d'intentions de vote créditent Emmanuel Macron d'une nette avance pour le deuxième tour, ce qui éloigne les risques d'un Frexit, une sortie de la France de l'Union européenne et de la zone euro, prônée par Marine Le Pen.

Le net rebond des valeurs bancaires en Europe a alimenté une forte hausse des indices boursiers, l'Eurostoxx 600 clôturant sur un gain de 2,11%, emmené par Paris où le CAC 40 a bondi de 4,14%.

Les valeurs bancaires américaines ne sont pas restées en reste, leur indice sectoriel prenant près de 2,2%, en tête des hausses sectorielles.

Les investisseurs se préparent aussi à une semaine particulièrement chargée en termes de résultats d'entreprises avec les publications trimestrielles de plus de 190 valeurs du S&P 500, dont des poids lourds comme Alphabet, maison-mère de Google, et Microsoft.

Les bénéfices du S&P 500 sont attendus en hausse de 11,2% au premier trimestre, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S, contre +10,1% au tout début de la période des publications.

Aux valeurs, Hasbro, le numéro deux américain du jouet, a terminé en hausse de 5,90%, deuxième plus forte hausse du S&P 500, après la publication d'un bénéfice trimestriel meilleur que prévu, en raison notamment de la solide demande pour ses jeux numériques.

Dans l'actualité des fusions-acquisitions, le spécialiste des matériels médicaux CR Bard a fini en hausse de 19,50% après l'annonce de son rachat par son concurrent Becton Dickinson (-4,44%), une opération de 24 milliards de dollars (22,1 milliards d'euros).

Le volume d'échanges s'est étoffé, 6,8 milliards d'actions changeant de mains contre une moyenne de 6,3 milliards au cours des vingt dernières séances.

Les cours de l'or, traditionnelle valeur-refuge, ont cédé 0,64% à 1.276,10 dollars l'once et l'indice Vix de la volatilité des options sur le S&P 500, considéré comme un indicateur de l'aversion des investisseurs au risque, a chuté de près de 26%, au plus bas depuis le 14 février.

Les emprunts du Trésor américain et les Bunds allemands ont reculé avec la dissipation des incertitudes sur l'avenir de la zone euro. Le rednement des Treasuries à 10 ans s'est en conséquence tendu pour terminer la séance à 2,273% contre 2,253% vendredi en clôture.

Sur le marché des changes, l'euro a continué de bénéficier de la dissipation du risque politique français et gagne 1,31% contre la devise américaine à 1,0866 dollar, après avoir inscrit un plus de cinq mois et demi à 1,0935 dollar. Contre la devise nipponne, il est en hausse de 1,88% à 119,19 yens.

Le pétrole, brièvement en hausse, est reparti à la baisse, pénalisé par les inquiétudes des intervenants sur l'absence de confirmation d'une possible prolongation de six mois de l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) sur la réduction de la production.

Le Brent cède 0,81% à 51,54 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) évolue de nouveau sous les 50 dollars à 49,20 dollars (-0,85%).

(Marc Joanny pour le service français)

par Yashaswini Swamynathan et Rodrigo Campos