L'indice Dow Jones a perdu 34,04 points, soit 0,13%, à 26.719,13.

Le S&P-500, plus large, a cédé lui aussi 0,13% (-3,72 points à 2.950,46).

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 19,63 points (0,24%) à 8.031,71.

Sur l'ensemble de la semaine, le S&P a pris 2,20%, le Dow 2,41% et le Nasdaq 3,02%.

Le S&P, qui avait signé jeudi un record de clôture à 2.954,18 dans le sillage des signaux accommodants lancés par la Réserve fédérale, a touché en début de séance un plus haut absolu à 2,964.15 avant de fléchir.

Un soutien est venu de l'annonce que le vice-président américain Mike Pence avait renoncé à prononcer la semaine prochaine un discours consacré à la Chine afin d'éviter de raviver les tensions avec Pékin avant la rencontre prévue entre Donald Trump et Xi Jinping en marge du sommet du G20, les 28 et 29 juin à Osaka, au Japon.

"Les investisseurs sont prudemment optimistes pour le sommet du G20", explique Michael Antonelli, stratégiste de marché chez Robert W. Baird. "S'il y a des progrès à cette occasion, les marchés vont s'en réjouir".

L'élan à Wall Street n'a cependant pas duré, parce que l'effet Fed s'estompe mais aussi en raison des frictions entre Washington et Téhéran.

Le président américain a confirmé vendredi que l'armée américaine était prête à riposter à la destruction en vol d'un drone de l'US Navy par l'Iran mais a ajouté qu'il avait ordonné d'interrompre ces frappes "dix minutes" avant leur déclenchement.

Dans une interview accordée vendredi à la chaîne NBC News, Donald Trump se dit prêt à parler à l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution iranienne, ou au président Hassan Rohani, ce sans condition préalable.

VALEURS

En Bourse, PayPal a pesé sur le Nasdaq avec un repli de 2,17% après l'annonce de la démission de son directeur général adjoint.

Carnival a cédé pour sa part 4,51%, plusieurs intermédiaires ayant révisé leur objectif de cours après l'abaissement par le croisiériste de sa prévision de bénéfice annuel.

Si elles ont pesé sur la tendance, les tensions avec l'Iran ont en revanche profité aux pétrolières en faisant monter les cours du brut. L'indice Stoxx de l'énergie a ainsi pris 0,82%.

LA SÉANCE EN EUROPE

Les tensions entre l'Iran et les Etats-Unis ont également pesé sur les Bourse européennes, qui ont terminé elles aussi en légère baisse.

À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 0,13% à 5.528,33 points. Le Footsie britannique a cédé 0,23% et le Dax allemand a abandonné 0,13%.

L'indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,03%, le FTSEurofirst 300 de 0,43% et le Stoxx 600 de 0,36%.

Sur la semaine, le Stoxx 600 a gagné 1,57% et le CAC 40 a pris 2,99%, portés tous deux par des anticipations de mesures de stimulation monétaire aux Etats-Unis et en Europe après les discours très accommodants de la Réserve fédérale et de la Banque centrale européenne.

Selon le baromètre FedWatch de CME Group, la probabilité d'une baisse des taux de la banque centrale américaine lors de la réunion de juillet est désormais estimée à 100%.

TAUX

Sur le marché obligataie, les rendements des emprunts d'Etats en zone euro ont fini en nette hausse, aidés par l'annonce d'un modeste coup d'accélérateur pour l'activité du secteur privé dans l'union monétaire au mois de juin.

Le dix ans allemand a terminé à -0,285% contre une ouverture à -0,311%.

Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans reprend six points de base à 2,06% après être tombé la veille à 1,974%, un plus bas depuis novembre 2016, dans la perspective de voir les taux d'intérêt américains baisser.

CHANGES

Le dollar recule encore face à un panier de devises de référence et l'euro en profite pour se rapprocher de 1,137 dollar.

PÉTROLE

Les cours du pétrole ont terminé en hausse, soutenus comme la veille par les tensions entre les Etats-Unis et l'Iran.

Les deux contrats de référence ont réduit leurs gains par rapport à leurs bonds de la séance précédente mais n'en finissent pas moins avec des progressions spectaculaires sur la semaine, de plus de 10% pour le brut texan et de plus de 5% pour le Brent.

(Patrick Vignal pour le service Marchés, avec Noel Randewich à New York)