Fin de séance assez 'singulière' à Wall Street: les cours ont été arrachés à la hausse de +0,3% dans les 3 dernières minutes de la séance, sans aucune précaution pour que le mouvement ait l'air 'naturel' (le Dow Jones est repassé en quelques secondes de +0,25% à +0,56%, à 12.944Pts, le 'plus haut du jour', le Nasdaq a grimpé de +0,5 à +0,85% et affiche désormais +14,25% sur l'année, à 2.976Pts).

Wall Street était anticipé stable en préouverture, malgré la hausse de 0,5% des places européennes (écart qui a doublé au cours de la dernière demi-heure): cela en dit long sur la véritable conviction haussière du marché qui ne progresse qu'à coup d'expédients (rumeurs et infos invérifiables sur le 'net') et de petits 'tours de magie' algorithmiques.

Les indices US alignent une 5ème séance de hausse sur une série de 6 et l'orchestration si manifestement délibérée d'une clôture 'au plus haut du jour' n'a pour but que d'induire un diagnostic technique systématiquement 'bullish'.

Ce n'est pas l'optimisme qui fait monter les cours (vu les dernières statistiques US cela tiendrait du prodige) mais la hausse des cours qui alimente un optimisme artificiel du marché (la hausse entraîne la hausse de façon autoréférente).

Les opérateurs américains vont donc pouvoir célébrer le 4 juillet le coeur rempli d'allégresse: l'activité économique se contracte, les 'profit warning' se multiplient, la consommation s'essouffle... mais les indices US sont au plus haut depuis le 7 mai dernier (ou au même niveau que le 1er mars) et à 4% seulement du zénith annuel pour le 'S&P-500'.

En ce qui concerne le pétrole, son envolée de +4,5% à 87,5$ ne reflète aucun optimisme conjoncturel mais traduit de nouvelles tensions géopolitiques dont l'Iran constitue l'épicentre.

C'est surement une 'bonne nouvelle' pour Wall Street puisque cela fait flamber les parapétrolières de +4% en moyenne (Peabody, Anadarko et Nal Oilwell ont même bondi de +5,1% à +5,5%).

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