Les marchés américains se démarquent remarquablement -et même radicalement- de leurs homologues européens.
Wall Street n'a jamais perdu plus de 0,5% quand le DAX30 affichait jusqu'à -2,4% et le CAC40 -1,8%.

Wall Street avait fini sans direction hier, avec un biais légèrement baissier: bis-repetita ce soir avec un repli tout aussi marginal du Dow Jones (-0,09%) puis du S&P500 et du Nasdaq (-0,25%).
Joli lot de consolation avec le Russel-2000 qui bénéficie d'une rotation sectorielle en faveur des 'Mid Caps' et qui prend environ +1,05%.

Mais les opérateurs se rassurent peut-être à bon compte car le 'VIX' bondit de +8,8% vers 14,00 (niveau testé à l'ouverture, mi-séance et en clôture) et raconte une autre histoire: la sérénité induite par les scores de clôture n'est donc qu'apparent.

La résilience des indices US serait liée au résultats -évidemment- meilleurs que prévus (après avoir été minorés comme jamais depuis 2009) et à l'indice de confiance des consommateurs américains - calculé par le Conference Board - qui s'est inscrit en hausse de plus de 10 points ce mois-ci, pour s'établir à 135,7 contre 124,3 en juin, ainsi qu'aux promesses d'achats de logements neufs ont surpris agréablement avec +2,6% au lieu de +0,4% anticipé.

Un peu plus tôt dans l'après-midi, les dépenses des ménages américains ont augmenté de 0,3% en juin contre +0,5% en mai, selon le Département du Commerce, conformément à ce qu'anticipaient les économistes en moyenne.

Les revenus des ménages augmentent de 0,4% en juin, après un gain du même ordre en mai alors que le consensus visait une augmentation de 0,5%.

En rythme annuel, la hausse de l'indice de prix PCE s'est maintenue à +1,4%, mais s'est accélérée de 0,1 point à +1,6% en excluant les éléments traditionnellement volatiles que sont l'énergie et l'alimentation.

Wall Street aurait donc 'relativisé' la nouvelle charge de Donald Trump contre la FED 'qui déçoit', qui 'prive le Dow Jones de 10.000Pts de plus', qui 'n'en fera surement pas assez pour réduire ses taux'... à la veille du communiqué final.

Mais le 'VIX' traduit peut-être la crainte que l'affrontement Trump/Powell se radicalise et finisse par brouiller la politique monétaire du pays, voir la rende incohérente... anachronique et imprévisible.

Le point d'orgue de cette séance, ce sont les résultats -très attendus- d'Apple publiés peu après 22H: Apple bat le consensus de profit avec 2,18$ par titre contre 2,10$ anticipé, le chiffre d'affaire est également 'mieux que prévu' avec 53,81Mds$ contre 53,39 attendu... mais les ventes d'i-Phones sont un peu en-deçà du consensus avec 25,99Mds$ contre 26,3Mds$ estimé, et les revenus des services déçoivent également avec 11,1Mds$ contre 11,66 anticipé.

Le titre Apple prenait malgré 3,5% en transactions électronique, ce qui efface les -0,1% perdus par le Dow Jones et les -0,25% du Nasdaq.

Le Nasdaq-100 avec -0,45% a été plombé par JD.Com et Mercadolibre -3,1%, Expedia -2,5%, Netflix -2%, Intel et Autodesk -1,5%, Microchip -1,4%, Alphabet -1,1%.

Le S&P500 a été pénalisé par le repli de nombreux secteurs mais l'un a surnagé, celui de l'énergie grâce à la hausse de +2,6% du baril de 'WTI' à 58,35$ sur le NYMEX avec Nal Oilwel; +11,5%, Cimarex +6,3%, Noble +5,9%, Devon +5,3%, Halliburton -4,5%, Occidental +3%, Conoco +2,3%.




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