La Bourse de New York devrait ouvrir en hausse jeudi matin, prolongeant son vif rebond de la veille, les dernières annonces de la Fed rassurant des investisseurs qui avaient été affolés, dans la matinée, par les derniers chiffres du chômage.

Quelques minutes avant l'ouverture, les contrats futurs sur les grands indices américains affichent tous des gains supérieurs à 1%, annonçant un début de séance en territoire positif.

La Réserve fédérale a dévoilé ce matin un nouveau train de mesures de soutien à l'activité, avec l'octroi de quelque 2.300 milliards de prêts additionnels destinés aux ménages et aux entreprises de toutes tailles.

Plus tôt dans la matinée, les derniers chiffres des inscriptions au chômage étaient venus ramener les investisseurs à la dure réalité d'une économie américaine en pleine tempête.

Le Département du Travail a en effet annoncé ce matin avoir dénombré 6,6 millions de nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, alors que le consensus visait plutôt 5,2 millions d'inscriptions.

Sur la dernière semaine de mars et les deux premières d'avril, ce sont donc près de 17 millions de travailleurs - soit plus de 10% des salariés américains - qui se sont inscrits au chômage.

Suite à cette hausse sans commune mesure, le taux de chômage devait atteindre 15%, voire peut-être 20%, au cours du printemps, avant de retomber lorsque les mesures de confinement seront assouplies.

Le retour à la normale devrait, malgré tout, prendre du temps.

Le réveil s'avère donc brutal pour les investisseurs, qui préféraient, depuis quelques séances, se concentrer sur les bonnes nouvelles, comme la perspective d'un prochain aplanissement de la courbe de la pandémie de Covid-19 aux Etats-Unis, voire celle d'une prochaine réouverture de l'économie américaine.

Pour les experts d'Amundi, une très grande partie des mauvaises nouvelles sont désormais intégrées dans les valorisations de marché, un élément susceptible selon eux de justifier un réajustement 'graduel' des positions.

'Compte tenu des circonstances actuelles, il est très difficile d'appeler à l'existence d'un point bas', reconnaît le gestionnaire d'actifs.

'Toutefois, les grandes perturbations de marchés sont à même de proposer des opportunités pour les investisseurs de long terme souhaitant revenir progressivement sur le marché', rappelle-t-il dans une note diffusée aujourd'hui.

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