New York (awp/afp) - Wall Street a reculé vendredi à la clôture, reprenant sa respiration après la promulgation de la réforme fiscale dont l'adoption définitive avait été anticipée: le Dow Jones a perdu 0,11% et le Nasdaq 0,08%.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 28,23 points à 24.754,06 points

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a abandonné 5,40 points, à 6.959,96 points.

L'indice élargi S&P 500 a lâché 0,05%, ou 1,23 point, à 2.683,34 points.

Sur la semaine les trois indices sont toutefois en progression, le Dow Jones (+0,42%) et le S&P 500 (+0,28%) inscrivant leur cinquième semaine de hausse de suite, et le Nasdaq (+0,34%) montant pour la deuxième semaine d'affilée.

"Ces derniers jours, plus les marchés ont été convaincus que la réforme fiscale serait adoptée, plus les indices ont reculé", a analysé Quicy Krosby de Prudential, expliquant qu'une fois de plus, Wall Street n'a pas dérogé au traditionnel adage +achetez la rumeur, vendez la nouvelle+.

Le président américain Donald Trump a promulgué vendredi la réforme fiscale qui prévoit notamment un taux d'imposition des entreprises à 21% et la baisse du taux d'imposition des plus hauts revenus, tenant sa promesse de la signer avant Noël.

Cette réforme avait été adoptée plus tôt dans la semaine par le Congrès.

"Des volumes très faibles" ont par ailleurs été observés vendredi sur les marchés, selon Mme Krosby évoquant "une séance très calme", alors que c'était le dernier jour de cotation à Wall Street avant le week-end prolongé de Noël, lundi étant une journée fériée.

La faiblesse des volumes échangés devrait d'ailleurs se maintenir "jusqu'au début du mois de janvier", a estimé Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management.

Quelques indicateurs économiques sont toutefois venus animer la séance.

En novembre, les dépenses de consommation des ménages ont bondi malgré une faible progression de leurs revenus, les ventes de maisons neuves ont fortement avancé, les commandes de biens durables ont augmenté moins que prévu, et l'inflation a légèrement accéléré à 1,8% sur un an.

- Amazon rachète Blink -

Le moral des ménages aux Etats-Unis s'est quant à lui nettement dégradé en décembre, en raison d'interrogations sur l'impact de la réforme des impôts sur leurs revenus, selon l'université du Michigan.

"Globalement ces indicateurs suggèrent tout de même que l'économie américaine est toujours solide", a analysé Mme Krosby.

Les ventes de maisons neuves ont par ailleurs poussé l'indice regroupant les valeurs immobilières au sein du S&P 500 à +0,74%, la plus forte hausse des 11 secteurs qui composent l'indice élargi.

La semaine prochaine devrait être relativement calme à Wall Street, des statistiques mensuelles dans le secteur immobilier et l'activité économique dans la région de Chicago étant attendus.

Le marché obligataire évoluait en ordre dispersé: le rendement des bons du Trésor à 10 ans s'est stabilisé à 2,483% contre un niveau identique jeudi soir, et celui des bons à 30 ans baissait à 2,832% contre 2,842% la veille.

Sur le front des valeurs, le géant américain de l'internet Amazon a reculé (-0,54% à 1.168,36 dollars) après l'acquisition de la start-up Blink, spécialisée dans l'alarme domotique sans fil comme les caméras de sécurité connectées.

L'équipementier sportif américain Nike a chuté (-2,29% à 63,29 dollars) après avoir annoncé jeudi un bénéfice net en baisse pour le deuxième trimestre de son exercice décalé 2018.

Alphabet, maison-mère de Google, a baissé (-0,19% à 1.068,86 dollars) à la suite de l'officialisation jeudi par le groupe de la fin prochaine des fonctions du président du conseil d'administration Eric Schmidt. Le dirigeant quittera son poste en janvier pour se consacrer à d'autres projets, notamment philanthropiques.

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